Des médailles des Jeux Olympiques de 1924 mises en vente en Normandie

L'hôtel des ventes de Coutances, dans la Manche, organise une vente aux enchères de quatre médailles des Jeux Olympiques de 1924, lundi 12 août, au lendemain de la clôture des Jeux de Paris. Pour l'un de ces objets rares, la mise à prix pourra monter jusqu'à 3 000 euros.

En Normandie, les Jeux Olympiques continueront à occuper les esprits après leur clôture, dimanche 11 août. Dès le lendemain, le lundi 12 août, l'hôtel des ventes de Coutances (Manche) organise une vente aux enchères de quatre médailles des Jeux Olympiques de 1924.

Ces artéfacts du sport ont été découverts cet été, dans les vieux cartons d'une maison de la côte normande, indique Eric Boureau, le commissaire-priseur chargé de la vente. "C'est un beau hasard, je n'ai pas fait exprès de les découvrir pendant les Jeux Olympiques", affirme-t-il.

Les trois médailles ont été forgées pour les Olympiades de 1924, qui se déroulaient à Paris pour les sports d'été et à Chamonix (Haute-Savoie) pour ceux d'hiver. Il y a un siècle, les Jeux d'été et d'hiver avaient lieu la même année, le décuplement des deux éditions n'ayant été décidé qu'à partir de 1992.

Les trois médailles sont en bronze, d'un diamètre de 55 millimètres et pèsent autour de 70 grammes. Comme toutes les médailles olympiques de 1924, elles ont été confectionnées par le graveur français Raoul Bénard. Cependant, les quatre pièces qui seront en vente à Coutances n'ont pas toutes la même valeur.

Des objets rares

La pièce maîtresse de la vente est une médaille de participation aux Jeux d'hivers de Chamonix, indique le commissaire-priseur. En 1924, des fétiches comme celui-ci étaient offerts aux sportifs n'ayant pas terminé sur le podium de la compétition. Les médailles de l'hiver 1924 sont particulièrement précieuses, puisque "rarement mises en vente", assure Eric Boureau.

Sur le recto de la pièce apparaît la gravure d'un skieur, les bras levés. Sur le verso, des lettres rappellent la provenance de l'objet : "Chamonix-Mont-Blanc, sports d'hiver, 25 janvier-5 février 1924". "C'est très représentatif de la période art déco, la typographie est très typée", explique le commissaire-priseur. Le public est particulièrement friand des artefacts issus des jeux hivernaux, indique-t-il, si bien que la mise à prix de l'objet se situera "entre 2 000 et 3 000 euros".

L'autre médaille importante est celle d'un vainqueur de l'été 1924, en bronze. Au dos, s'observe l'image d'un vainqueur aidant un athlète vaincu à se relever, au-dessus des bien célèbres six anneaux olympiques enchevêtrés, aux reflets dorés. Pour cet objet, le prix de départ se situera entre 1 000 et 1 500 euros. Eric Boureau s'attend à ce que le prix d'acquisition des pièces soit "un peu au-dessus".

Les deux objets restants sont des médailles de participation des Jeux d'été, estimées entre 150 euros et 200 euros chacune.

Propriétaire d'origine inconnu

Impossible de remettre la main sur les sportifs qui ont reçu ces médailles. Dans les années 1920, les noms des épreuves n'étaient pas encore gravés au dos des récompenses, rendant leur traçabilité difficile. L'hôtel des ventes de Coutances a néanmoins découvert que les quatre médailles de la vente ont fini par appartenir à la collection personnelle de Gabriel Balestra, président, dans les années 1920, de l'Olympique, un grand club de football parisien, disparu en 1926.

La vente aux enchères débutera à l'hôtel des ventes de Coutances, au 62 rue Gambetta, lundi 12 août  2024 à 14h30. L'exposition des médailles commencera à 14h.