"Est-ce que tu te trouves belle ?" Miss Normandie, interviewée à la façon "Papotin"

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Lucile Lecellier, fraîchement élue Miss Normandie 2024, a accepté de se prêter au jeu des questions-réponses dans un établissement pour personnes polyhandicapées d'Yquelon, dans le Sud Manche. ©France 3 Normandie

À peine élue Miss Normandie 2024, Lucile Lecellier a accepté de se prêter au jeu des questions réponses dans un établissement pour personnes polyhandicapées d'Yquelon, près de Granville.

Les résidents ont soigneusement préparé leurs questions, comme de véritables pros. "Comment es-tu arrivée à Miss Normandie ?  

Lucile Lecellier, 26 ans, couronnée Miss Normandie en juin dernier, leur explique : "Ce sont mes sœurs, qui m'ont incitée à me présenter. On regardait l'émission chaque année et je les ai écoutées. Je me suis lancée".

Eux aussi osent. Depuis le mois de mai, les personnalités locales viennent rencontrer les 25 résidents de cet établissement, spécialisé dans l'accueil de personnes en situation de polyhandicap.

Le député Bertrand Sorre a ouvert le bal de ces rencontres baptisées "L'écho des 3 Havres", inspirées de celles du Papotin, diffusées sur France 2.

Des rencontres empreintes de sincérité…

Lucie Lecellier écoute, répond, sourit et ne triche pas. Même lorsqu’arrivent les questions plus personnelles.

"As-tu un chéri ?" demande l'assemblée. "Oui", répond la jeune femme, qui vient d'obtenir son diplôme d'éducatrice spécialisée, après trois ans de formation. "Travailler dans le social, c’est une vocation, c’est ma vocation", écrit-elle sur son compte instagram.

Elle raconte qu'elle travaille auprès d'enfants placés.

C'est que du bonheur. J'ai pris l'habitude d'échanger avec des personnes en situation de handicap et j'adore parce qu'ils sont sans filtres

Lucile Lecellier, Miss Normandie 2024

... qui permettent de surmonter les peurs et de changer le regard

C'est au tour de Pauline de lever la main et de surmonter son trac pour poser LA question qu'aucun journaliste n'aurait osé poser.  "Est-ce que tu te trouves belle ?". 

Loin d'être désarçonnée, Lucile Lecellier avoue du tac au tac  "C'est un peu comme tout le monde. Il y a des jours, je me réveille, je me dis, ça va, ça passe. Et d'autres, je me dis oh là là la tronche."

Cette spontanéité fait tout le charme de ces rencontres, imaginées en 1990, par Dris El Kesri, qui encadre, alors, des jeunes de 15 à 25 ans dans l'hôpital de jour d’Anthony (Hauts de Seine).

Avant de devenir un succès télé, le "Papotin" reste avant tout une revue annuelle, où l'on feuillette des poèmes, des illustrations et des interviews rares sur des personnalités, qui oublient la promo et les éléments de langage.

Dans la salle, Christèle, la maman de Marlène, visiblement émue, se réjouit de l'initiative, organisée par les éducatrices de l'établissement.

Ils sont eux-mêmes, c'est franc. Ils disent tout ce qu'ils pensent, et c'est ça qui est beau, je trouve.

Chrystèle, maman de Marlène

"C'est à la fois un rêve de rencontrer des personnalités, qu'ils voient d'habitude à la télévision et ça développe des compétences sociales, comme prendre la parole, ou être capable de poser des questions en public", précise Sophie Burgot-Lemoine, responsable de service, à l'établissement d'accueil médicalisé d'Yquelon. 

La fois prochaine, car forcément, l'expérience ne va pas s'arrêter là, tous espèrent recevoir un ou une médaillé.e olympique. 

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