L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) autorise, dans une note publiée ce vendredi 19 mai, l'utilisation du couvercle d'origine de la cuve de l'EPR de Flamanville malgré ses défauts.
L'autorité de sûreté nucléaire (ASN) donne son feu vert pour la prolongation du couvercle de l'EPR de Flamanville. Le gendarme du nucléaire a rendu une note ce vendredi. Une décision prise en 2018 limitait l'utilisation du couvercle jusqu'au 31 décembre 2024. Mais finalement, le chapeau du réacteur pourra rester en place un an et demi de plus.
Initialement, la mise en service du réacteur de troisième génération était prévue pour l'automne 2019. Son lancement doit intervenir au premier trimestre 2024, selon l'exploitant EDF. Le fabricant Framatome avait donc fait une demande auprès de l'ASN pour continuer à utiliser le couvercle d'origine. La demande a été validée.
Un couvercle défectueux
Ce couvercle a fait beaucoup parler de lui depuis l’identification d’une anomalie dans la composition de l'acier sur certaines zones en 2015. Il va désormais servir à permettre le lancement de l’EPR et durant un premier cycle de fonctionnement.
Framatome a transmis à l’ASN une demande de report de la date limite d’utilisation du couvercle actuel, bien que défectueux, pour permettre son remplacement durant le premier arrêt pour rechargement du réacteur. Une opération prévue entre 15 et 18 mois après sa mise en service. La durée d’utilisation du couvercle serait inférieure à celle qui était envisagée en 2018 lorsque l’ASN a autorisé la mise en service de la cuve. Ce report permettrait d’éviter un arrêt spécifique du réacteur entre début 2024 et fin 2024 pour procéder au remplacement du couvercle.
Remplacement du couvercle si l'EPR accuse un nouveau retard
Un couvercle de remplacement est actuellement en cours de fabrication. Sa livraison est prévue pour la fin de l'été 2024. L'ASN surveille de près cette opération car le gendarme du nucléaire précise la condition suivante : "dans le cas où le projet subirait un nouveau retard important, l'exploitant devra réexaminer la possibilité de remplacer le couvercle avant la mise en service du réacteur".
L'EPR de Flamanville présente déjà 12 ans de retard.
