EDF vient d'annoncer un nouveau report de la mise en service de son réacteur qui ne démarrera pas avant le printemps 2024. La note s'alourdit encore de 500 millions d'euros...
Ce nouveau retard - cette "actualisation du calendrier" euphémise EDF - est dû à la révision des procédures de traitement de 150 soudures "qui se trouvent à proximité de matériels sensibles pour le bon fonctionnement de la centrale".
Le problème est apparu cet été, quand il a fallu procéder au traitement thermique de "détensionnement" de soudures : le processus utilisé a fait apparaître une "non-conformité de comportement" de matériels sensibles à proximité, affectés par de trop fortes températures.
Douze ans de retard pour une facture à treize milliards
Cette vérification engendre un nouveau retard de six mois. EDF précise : "le chargement en combustible nucléaire du réacteur est désormais planifié au 1er trimestre 2024". L'électricien précise qu'il faudra ensuite contrôler "tous les systèmes liés à la sûreté" et procéder à "des essais et des qualifications de matériels réalisés tout au long de la montée en température et pression de la chaudière, puis lors de la montée en puissance du réacteur. A 25% de puissance, l’unité de production sera connectée au réseau électrique national" avec douze années de retard sur le calendrier initialement prévu. La facture du réacteur s'élève désormais à 13,2 milliards d'euros.
L'EPR de Flamanville ne devrait pas produire d'électricité avant le printemps ou l'été 2024. Il faut aussi tenir compte d'une autre difficulté : Edf s'est engagé à remplacer le couvercle de la cuve du réacteur avant la fin de l'année 2024. L'EPR pourrait donc être mis à l'arrêt quelques semaines seulement après sa mise en service. Le chantier est décidément sans fin...