Nouveau décalage dans le démarrage de l'EPR de Flamanville ( 50) et surcoût: EDF est contraint de refaire une partie des soudures du réacteur dit de nouvelle génération.
L’EPR de Flamanville retardé d’un an pour un coût augmenté de 400 millions d’euros. La dérive budgétaire continue sur ce chantier débuté en 2007 qui devait coûter 3 milliards d’euros et la centrale démarrer en 2012. EDF a annoncé ce jour qu'au vu des problèmes de soudures rencontrés, le démarrage du réacteur ne pourrait avoir lieu avant la toute fin 2019, voire le premier trimestre 2020. Et le coût de construction passe de 10,5 à 10,9 milliards d’euros.
« Sur les 148 soudures contrôlées, 33 présentent des écarts de qualité et vont faire l’objet d’une réparation », explique aujourd’hui le groupe.
Vingt autres soudures devront également être reprises, puisqu’elles sont non conformes aux engagements qu’EDF avait pris auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire ( ASN).
Fin juillet, le Réseau Sortir du nucléaire et Greenpeace ont déposé une plainte visant EDF. selon ces associations antinucléaires, les problèmes à Flamanville ont été sous-estimés par EDF et ses sous-traitants.
La fermeture de Fessenheim décalée
Conséquence directe de ce retard: il repousse la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) qui date de 1977. Car sous la présidence Hollande, l’accord trouvé au moment de la loi de transition énergétique en 2015 stipulait que le démarrage de l'EPR entraînerait la fermeture de Fessenheim . Ce donnant-donnant a été confirmé par le gouvernement ce matin.
Avec ces déboires, la technologie EPR avec l'exemple de Flamanville ( seul l'EPR chinois est actuellement opérationnel) est soumise à question alors que la part du nucléaire est en réflexion dans le mix énergétique français. Les partisans de l'industrie nucléaire réclament quant à eux un engagement pour un deuxième EPR en France.