Des anomalies sur la cuve de l'EPR avait été rendues publiques en avril dernier. Areva doit mener une série de tests pour démontrer la résistance de cettte pièce centrale du récateur de nouvelle génération. L'Autorité de Sûreté Nucléaire a donné ce mercredi son feu vert.
L'information avait été rendue publique le 7 avril dernier par un communiqué de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Lors de testés réalisé en décembre dernier, une "anomalie de la composition de l’acier dans certaines zones du couvercle et du fond de la cuve" de l'EPR avait été détectée, une anomalie qualifiée de "sérieuse" par l'ASN. Le groupe Areva a présenté au mois d'octobre un programme d'essais complémentaires "pour apprécier l'importance de l'anomalie, essayer de la qualifier et de voir quels impacts elle a potentiellement sur la sûreté". Le gendarme du nucléaire vient de donner son feu vert.
Ce dernier s'accompagne toutefois de conditions. L'ASN demande notamment que les essais "soient réalisés pour partie par un laboratoire indépendant d'Areva", a déclaré à l'AFP Julien Collet, directeur général adjoint de l'ASN. Les résultats de ces essais "seront un élément essentiel" pour la prise de décision de l'ASN concernant le couvercle et le fond de la cuve de l'EPR, souligne le gendarme du nucléaire qui "prévoit une prise de position pour le second semestre 2016".
Si, en attendant, l'ASN n'a "pas d'objections à la poursuite" des opérations de fabrication complémentaires sur le couvercle de la cuve de l'EPR, selon son président Pierre-Franck Chevet, elle rappelle toutefois qu'"on ne peut pas exclure que l'instruction conduise à ne pas accepter le couvercle et le fond de cuve". Le gendarme du nucléaire estime donc nécessaire d' "étudier dès à présent l'ensemble des scénarios techniques alternatifs, tels que le remplacement du fond de cuve et la fabrication d'un nouveau couvercle".