Près de 1000 manifestants ont défilé ce samedi 30 septembre dans les rues de Saint-Lô, dans la Manche, pour manifester contre l'EPR de Flamanville à l'appel du collectif anti-nucléaire Ouest (regroupant Normandie, Bretagne et Pays de la Loire).
Le collectif anti Nucléaire Ouest avait appelé ses sympathisants à manifester à Saint-Lo ce 30 septembre pour "l'abandon du chantier" de l'EPR qu'il qualifie de "désastreux". Pour le collectif, les problèmes de la cuve et le coût du chantier justifient cet arrêt. Près de 1 000 personnes ont répondu à l'appel 9(00 selon la police, 2 000 selon les organisateurs).
Aucun incident n'a été signalé. Les manifestants ont accroché des passoires devant le bâtiment de la préfecture de la Manche pour symboliser la cuve défectueuse du réacteur nouvelle génération.
Reportage G.Kevorkian, L.Agorram
Selon Alain Rivat, porte-parole du collectif anti-nucléaire Ouest, "il s'agit d'un scandale d'Etat. On risque de mettre en activité un réacteur dont on sait par avance qu'il est dangereux", a dénoncé le militant. "Le jour où il
y aura un accident, on saura où trouver les responsables", a-t-il ajouté "tant que le chantier ne sera pas arrêté, on va continuer à se mobiliser".
Depuis son lancement en 2007, ce chantier, qu'EDF présente toujours comme une vitrine pour vendre des EPR à l'étranger, a connu de nombreux déboires. Son coût a plus que triplé, à 10,5 milliards d'euros. Il devait initialement démarrer en 2012.
Images G.Kevorkian
Dans un communiqué de presse, Europe-Ecologie les Verts (Manche) demandait également "l'arrêt du chantier de construction de l'EPR qui est plus que jamais une impérieuse nécessité. Les élu-e-s et militant-e-s d'Europe Écologie Les Verts, mobilisés depuis longtemps contre le nucléaire, seront présents et appellent les citoyens à participer massivement ".