L'Autorité de Sûreté Nucléaire a annoncé ce mercrdi, par la voix de son président, que la cuve de l'EPR présentait des garanties suffisantes pour mettre en service le réacteur nucélaire de troisième génération. Yannick Rousselet, de Greenpeace, a vivement réagi sur notre antenne à cette décision.
"On considère souvent que l'ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) fait très bien son travail. Malheureusement cette fois-ci elle a été sous une pression considérable. Il est évident que la décision ne devrait être que de sûreté. Finalement, on a vu une discussion de marchands de tapis parce que c'est l'avenir de l'industrie nucélaire qui est en jeu", a déploré ce mercredi soir sur notre antenne Yannick Rousselet, spécialiste des questions nucléaires à Greenpeace France.
A la suite d'une réunion de deux jours d'un groupe d'experts, l'autorité de Sûreté Nucléaire a donné ce mercredi 28 juin son avis sur la cuve controversée de l'EPR, un avis globalement positif assorti de quelques conditions, à commencer par le changement du couvercle d'ici 2024 (un coût de 100 millions d'euros selon EDF).
Les explications de Sylvain Rouil
"On trouve complètement aberrant, même irresponsable de dire: cette cuve a des défauts, nos marges de sécurité sont limitées mais finalement on va autoriser le démarrage quand même", a déclaré Yannick Rousselet. "Aujourd'hui on a un doute énorme puisqu'il y a un excès de carbone et que cette cuve pourrait très bien ne pas résister à un choc froid, c'est à dire une arrivée d'eau froide dans cette cuve qui ferait casser la cuve et, évidemment, il s'agirait d'un accident nucléaire majeur".
Interview de Yannick Rousselet, chargé des questions nucléaires à Greenpeace France