La décision du tribunal administratif de Caen du 9 février entérinant la démission d'une conseillère municipale rendait inéluctable la tenue de nouvelles élections. Ils ne sont plus que 22 élus à siéger au lieu des 23 réglementaires. La, loi est formelle : il faut convoquer les électeurs.
Le communiqué de la préfecture de la Manche est des plus succincts. Il tient en une phrase : "Les électeurs de la commune de Granville sont appelés aux urnes les dimanches 26 mars et 2 avril prochains, afin de procéder à l’élection du conseil municipal." Depuis le jugement du tribunal administratif qui ouvrait la voie à de nouvelles élections, il ne restait plus au préfet qu'à fixer une date.
Mais la convocation des électeurs ne signifie pas que le feuilleton en est à son épilogue. Tout est parti de la démission en bloc de 14 élus du conseil municipal au mois de janvier. Les démissionnaires, emmenés notamment par l'ex-premier adjoint Jean-Marc Julienne, entendaient protester contre "les méthodes" de la maire Dominique Baudry. Avec 14 conseillers en moins, le conseil n'était plus en mesure de pouvoir gérer les affaires municipales.
Mais, coup de théatre, le tribunal administratif a été saisi s'agissant d'une de ces démissions : la maire en contestait la validité. Les magistrats ne l'ont pas entendu ainsi. Le 9 février, la démission a été entérinée. Le conseil municipal est donc bien amputé de 14 de ses membres. Dominique Baudry a aussitôt décidé de faire appel. Elle a aussi demandé à la cour administrative d'appel de Nantes de surseoir à l'éxécution de ce jugement. Les rebondissements sont donc encore possibles.