Ce samedi 14 mai est la journée européenne de prévention des Accidents vasculaires cérébraux (AVC). A Granville, le centre de rééducation fonctionnelle accueille chaque année entre 150 et 200 patients victimes d'AVC.
"Tout d'un coup, on est comme paralysé, on ne souffre pas, on a pas mal mais on ne peut plus bouger, ma main ne bougeait plus du tout". Depuis mars dernier, Suzanne Enée est hémiplégique. Une artère bouchée dans son cerveau a provoqué un AVC. Elle a été secourue à temps et, après 15 jours d'hospitalisation, a intégré le Normandy, le centre de rééducation fonctionnelle de Granville où elle réapprend notamment à marcher à l'aide d'un robot. Chaque année, ce centre accueille entre 150 et 200 patients victimes d'AVC. Selon la gravité des séquelles, ils y séjournent entre 2 mois et un an. Plus vite l'AVC est pris en charge, plus rapide sera la récupération.
Reportage de Franck Bodereau et Joël Hamard
Intervenants:
- Suzanne Enée, victime d'un AVC
- Dr Jean-Luc Isambert, médecin-chef du centre de rééducation fonctionnelle
Selon l'Inserm, on dénombre chaque année plus de 130.000 AVC en France, soit un toutes les quatre minutes. L'AVC représente la première cause de handicap acquise de l'adulte, la deuxième cause de démence (après la maladie d'Alzheimer) et la deuxième cause de mortalité (environ 10 % des décès). 7000 cas ont été rencensés en Normandie l'an passé.
Parmi les facteurs de risques importants, l'arythmie cardiaque, une pathologie touchant 1% de la population française, notamment les plus de 65 ans. C'est pourquoi la Fédération nationale France AVC et la Fondation Coeur et Artères ont décidé de lancer une campagne invitant les Français à prendre leur pouls pour détecter un éventuel trouble du rythme cardiaque. La campagne "prendstonpouls" se décline sous la forme d'une affiche apposée chez les professionnels de santé et deux plaquettes informatives publiées sur les sites www.avcvitele15.com et www.faattention.com.