Le coup d'envoi de la 146ème édition du carnaval de Granville sera donné le 21 février, une édition un peu particulière comme chaque année d'élection.
Le Carnaval de Granville a beau être devenu une institution, il n'en garde pas moins son esprit frondeur. C'est dans son ADN. Grand défouloir populaire au coeur de l'hiver, la fête permet aux carnavaliers de brocarder avec humour l'époque, ses travers, mais aussi les "puissants". Le roi du carnaval est le parfait exemple de cet esprit et son surnom en dit long sur les ressentiments de la population.
En 2017, Braudateur 1er rappelait la polémique qu'avait suscité le stationnement pyanat dans la ville. L'an dernier, Charbonique était le défenseur des saucisses au charbon censurées par la mairie. La semaine prochaine, c'est Gémof Trône 1er qui mènera la danse, "Roi de la grande roue municipale, de la place chaude et de la brocante aux élus".
Car cette année, le carnaval aura lieu trois semaines avant un autre grand rendez-vous qui marquera la vie de Granville cette année : les élections municipales. Forcément, cette 146ème édition aura une saveur toute particulière. "On va reprendre un peu tout ce qui s'est passé dans l'année et un peu titiller sur des points qui ont un petit peu dérangé, sur lesquels la population est peu divisée", explique Antonina Julienne, présidente du comité d'organisation du Carnaval de Granville, "Donc, forcément, en période d'élection municipale, on va avoir des chars qui vont traiter particulièrement de ça, des différentes crises, des différents candidats."