Greenpeace a été condamné à 80 000€ d'amendes par le tribunal correctionnel de Cherbourg, en raison de l'intrusion de militants de l'ONG sur le site de l'EPR de Flamanville le 31 mars 2022.
EDF réclamait près d'un million d'euros d'indemnités de préjudices à Greenpeace après le blocage et l'intrusion de militants sur le site de l'EPR de Flamanville (Manche) le 31 mars 2022.
Le tribunal correctionnel de Cherbourg a finalement condamné l'ONG à 80 000€ d'amendes : 50 000€ de préjudice moral pour atteinte à la réputation de l'entreprise EDF, bien loin des 500 000€ réclamés par EDF pour l'intrusion de sept militants dans l'EPR.
À cela s'ajoutent 10 000€ de frais de justice, ainsi que 20 000€ d'amendes pour incitation à la commission d'un délit.
Les bloqueurs relaxés
Le délibéré du tribunal distingue les huit militants de Geenpeace ayant seulement bloqué l'accès à l'EPR de Flamanville depuis l'extérieur et les sept autres qui se sont introduits sur le chantier, dont le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard.
Les bloqueurs ont été relaxés, la justice retenant leur liberté d'exprimer leur opposition au projet.
Cette relaxe des prévenus qui ont bloqué l'enceinte depuis l'extérieur, elle montre que le tribunal nous a donné raison sur le fait qu'on mettait en avant la liberté d'exprimer notre inquiétude face à la question de l'énergie nucléaire
Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France
Les sept autres militants de Greenpeace ont quant à eux été reconnus coupables d'introduction sur le site et condamnés à payer des amendes allant de 500 à 800 € par personne.