Chaque année, des centaines de jeunes sont formées au métier de nageurs sauveteurs et officient sur les plages françaises pendant toute la période estivale. Une mission essentielle et accessible à tous.
"Nous n'avons pas toujours beau temps, mais nous avons de superbes plages", reconnaît en riant, Dominique Thoral, délégué départemental chargé des nageurs sauveteurs de la Manche. À l'entame des beaux jours, la société nationale de sauvetage en mer (SNSM) anticipe déjà l'été 2025 pour recruter.
Comment faire pour devenir sauveteur ? Doit-on avoir une résidence secondaire sur la côte ? Faut-il nager comme le Français, quintuple champion du monde, Léon Marchand ? On vous explique tout.
Huit mois de formation, six diplômes à obtenir
"Bien sûr, il faut savoir nager." Mais nul besoin de détenir un record de France, ni d'être spécialiste des épreuves de quatre nages, l'important est de maîtriser la nage d'approche vers une victime (nage libre) et d'être capable de parcourir une dizaine de mètres en apnée.
Pas besoin non plus d'habiter sur le littoral, puisqu'il existe 32 centres de formations répartis sur tout l'Hexagone, "jusque dans les terres", précise le responsable de l'antenne cherbourgeoise.
Devenir sauveteur est donc accessible à tous mais a tout de même un coût, car chaque candidat doit débourser entre 800 et 900 euros. Un prix qui s'explique par les différents diplômes à décrocher :
- le PSE1 (Premiers secours en équipe de niveau 1)
- le PSE2 (Premiers secours en équipe de niveau 2)
- le BNSSA (Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique)
- le permis côtier
- le CRR (Certificat restreint de radiotéléphonie)
- le SSA littoral mention pilotage (Certificat de surveillance et sauvetage aquatique)
"Le prix peut varier selon le candidat, s'il a déjà le PSE1 par exemple, il passe directement à l'étape suivante." Un cursus néanmoins nécessaire avant de surveiller les zones de baignades et assister les nageurs blessés.
500 nouveaux sauveteurs chaque année
Une fois formés, les jeunes diplômés sont répartis sur les côtes françaises. Ils sont environ 500 par an, avec un nombre de femmes et d'hommes plus ou moins équilibrés selon les années.
La SNSM est présente sur un tiers des plages surveillées, soit environ 230 postes de plage. Dans le département de la Manche, leur nombre a augmenté pour l'été 2024, passant de 12 à 18 postes, soit 30 nageurs sauveteurs supplémentaires (85 au total).
Il s'agit souvent d'étudiants ou de jeunes salariés. Ils font ça trois ou quatre étés puis s'insèrent dans la vie active. Il y a un fort turn-over, on doit toujours anticiper. Aujourd'hui on pense déjà à 2025.
Dominique Thoralà France 3 Normandie
Un emploi saisonnier, d'un à trois mois, rémunéré entre 1 300 et 1 700 euros selon les communes. "Le logement est pris en charge, sinon ce serait impossible pour les personnes qui vivent à Lyon par exemple."
Une occasion de rendre service à ses concitoyens tout en profitant de la plage. "Les nôtres sont magnifiques !", conclut Dominique Thoral.
Pour s'inscrire et se former à Cherboug pour l'été 2025 vous pouvez vous rendre directement sur le site ou appeler Dominique Thoral (06.83.38.69.44) ou Jean-Christophe Legendre, le directeur du Centre de formation (06.46.41.14.06).
Pour l'été 2024, il est toujours possible de s'inscrire à condition d'être au moins déjà diplômé du PSE1.