Trois communes du Cotentin se mobilisent depuis une semaine pour empêcher la fermeture d'une classe. Une journée "blanche", sans cours, est annoncée ce vendredi 27 janvier.
Malgré un froid glacial, les parents d'élèves ont ce jeudi matin une nouvelle fois bloqué l'accès aux écoles du Regroupement Pédagogique Intercommunal (RPI) de Pierreville-St-Germain-Le-Gaillard-Le Rozel. L'annonce, le 13 janvier dernier par l'inspection d'académie de la Manche, de la suppression d'un poste d'enseignant à la rentrée prochaine, a suscité incompréhension et colère, dans cet établissement rassemblant cent-cinquante-quatre élèves de maternelle et de primaire. "L'académie justifie cette décision par une baisse de dix élèves à la rentrée prochaine, explique Mathilde, mère de deux enfants scolarisés. Dans notre école rurale, où la majorité des classes sont déjà à double niveau, le suivi des élèves les plus en difficulté va inévitablement en pâtir".
Nous sommes face à un mur.
Thierry Lemonnier, maire de Pierreville
Dans ce combat, les élus s'affichent aux côtés des parents d'élèves. Le maire de Pierreville, Thierry Lemonnier a défendu son territoire, lors d'une rencontre, mardi, à l'inspection d'académie. "Les chiffres de l'académie ne correspondent pas à la réalité du terrain. Nous attendons de nouvelles familles sur nos communes avec une vingtaine de constructions individuelles. Mais nous sommes réellement face à un mur."
Journée blanche vendredi dans les écoles
Ce vendredi, les parents du RPI sont appelés à garder leurs enfants chez eux, pour une opération "journée blanche", sans cours. "L'objectif est que cet absentéisme massif remonte jusqu'à l'inspection et la fasse réagir" explique Mathilde. Le temps est compté. La fermeture de classe pourrait être entérinée lundi prochain à Saint-Lô