La Manche reste à 80 km/h : le Département rétropédale

Publié le Mis à jour le
Écrit par CM

Le Premier ministre avait ouvert la porte à un assouplissement de la réduction de la vitesse autorisée sur les routes départementales. Mais les modalités imposées par le gouvernement sont jugées trop contraignantes par le Département de la Manche qui préfère maintenir la limite des 80 km/h.

C'est une mesure qui avait été plutôt mal vécue dans les zones rurales. Alors, quand le Premier ministre avait ouvert la porte à un assouplissement de la réduction de la vitesse autorisée à 80 km/h sur les routes départementales, certains présidents de Conseils départementaux n'avaient pas tardé à montrer leur intérêt, notamment dans l'ex Basse-Normandie. Dans la Manche, toutefois, Marc Lefèvre avait fait preuve d'une certaine prudence, expliquant attendre les dispositions législatives avant d'annoncer un retour aux 90 km/h.
 

Quelques mois plus tard,  le président de la Manche douche les espoirs de ceux qui espéraient appueyr (un peu plus) sur le champignon. "Quand on voit les conditions qui sont fixées (pour repasser à 90), avoir des tronçons de route de 10 km sans croisement, pas de véhicule lent, dans un département comme la Manche on a 7700 km de route, on a des engins agricoles, je ne vois nulle part 5 km qui peuvent correspondre à ça", indique Marc Lefèvre, "Ensuite, du point de vue de l'automobiliste, on aura des créneaux à 50, d'autres à 70, d'autres à 80, puis 90, ça n'a pas de sens donc pour moi la vraie sécurité c'est d'avoir une lisibilité à l'échelle nationale."
 

Le président du Département préfère mettre l'accent sur des investissements en matière de sécurité du réseau routier, une sécurité qui passe, selon lui, par des aménagements. "On veut augmenter les bandes multifonctions, un élargissement de la route : quand vous avez des véhicules lents sur le bord de la route, voiturettes ou tracteurs, ils se mettent à cheval sur cette bande et on peut doubler plus facilement", explique Marc Lefèvre, "les portions sur lesquelles on a fait ça ces dernières années, on a réduit de 90 % le nombre d'accident. Quand on aura réalisé des tronçons suffisamment importants, peut-être qu'on pourra envisager de reporter la vitesse à 90 km/h." Chaque kilomètre élargi coûte 200 000 euros.

 

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