L'association de protection animale PAZ réclame l'arrêt de la commercialisation de poissons au Decathlon de Saint-Lô, dans une pétition publiée mardi 27 août. Ces poissons sont vendus à bas coûts pour servir d'appâts vivants aux adeptes de la pêche au vif.
Des dizaines de poissons amassés dans un aquarium, à Decathlon. Pierre ne s'attendait pas à ce spectacle en se rendant en famille au magasin de Saint-Lô pour acheter un maillot de main, mardi dernier. "J'ai été scandalisé de voir tous ces poissons entassés les uns sur les autres. Ils souffrent là-dedans", témoigne le vacancier, qui a pris plusieurs photos et vidéos sur place.
10 000 signataires à la pétition
"Des conditions choquantes" contre lesquelles Pierre et l'association de protection animale PAZ (Projet animaux Zoopolis) ont rassemblé 11 000 signatures dans une pétition publiée mardi 27 août. Ils réclament à l'enseigne de sport de "bien vouloir arrêter immédiatement de vendre des poissons vivants" et vilipendent son "mépris" vis-à-vis du bien-être animal.
En magasin, ces poissons sont vendus moins d'un euro pour servir d'appâts vivants aux adeptes de la pêche au vif. Une méthode de pêche traditionnelle interdite en Allemagne, en Autriche ou encore en Irlande, en raison de la souffrance infligée à l'animal. Plusieurs magasins Decathlon proposent aussi à la vente de petits crabes vivants, destinés à la pêche à pied.
Des poissons retirés de la vente
Contacté par France 3 Normandie, le groupe Decathlon se dit "engagé dans la vente de leurres de haute qualité", pratique alternative à la pêche au vif. "Respectant la liberté de choix de nos clients, nous les informons sur les avantages environnementaux des leurres et les encourageons à envisager ces options dans le cadre de leurs activités de pêche", explique le groupe.
Au sujet de la commercialisation des esches, Decathlon affirme "répondre à la demande locale et a engagé, en parallèle avec ses équipes de conception, une démarche d’innovation pour une transition vers des aliments naturels sans impact sur la biodiversité".
Si le magasin de Saint-Lô commercialise les poissons, plusieurs enseignes ont d'ores et déjà pris la décision de les retirer de la vente. C'est le cas notamment dans les magasins de Pontivy, de Reims ou encore d’Herblay.