Carnage dans la Manche : les araignées de mer massacrent les moules et les mytiliculteurs sont en colère

Les mytiliculteurs de la Manche n'en peuvent plus. Leurs moules d'élevage sont décimées par les araignées de mer. Les producteurs demandent des mesures de protection plus importantes contre ce fléau et manifestent ce mercredi 21 septembre 2022 devant la préfecture de Saint-Lô (50).

Le phénomène n'est pas nouveau mais chaque année, il devient plus important. Les araignées de mer sont de plus en plus nombreuses à venir ravager les moules dans les parcs. Cet été, à Chausey (50) , plus de 750 tonnes de moules ont été dévorées par ces redoutables et insatiables prédateurs.

Les niveaux de concentration d'araignées de mer ont atteint depuis quelques années un seuil critique qui pourrait mettre en péril les exploitations mytilicoles. Depuis 2020, un arrêté préfectoral autorise les mytiliculteurs de la Manche à recourir au piégeage non létal des araignées dans les parcs.

On capture les araignées dans nos parcs et on les remet à l'eau, vivantes au large. On arrive à en rejeter 5 tonnes chaque jour mais cela ne sert à rien. Elles reviennent de plus en plus nombreuses. Il va falloir prendre des décisions et réguler l'espèce qui menace nos exploitations mais aussi la biodiversité sous-marine.

Loic Maine, Mytiliculteur à Bricqueville-sur-Mer (50)

Les mytiliculteurs manchois, qui manifestent devant la préfecture de Saint-Lô ce mercredi 21 septembre 2022, demandent au représentant de l'état l'autorisation de capturer les araignées et donc de réguler l'espèce.

C'est un permis de tuer les araignées de mer que réclament les producteurs de moules manchois. Un droit que leurs collègues bretons ont obtenu auprès des préfectures de leur département. S'ils n'ont pas l'autorisation de les vendre, les mytiliculteurs bretons capturent les araignées de mer et les déposent dans les criées. " Cela fait 4 ans que l'on signale aux services de l'État que la multiplication des araignées de mer sur notre territoire met à mal notre profession. Si rien n'est fait d'ici 5 ans, il n'y aura plus de conchyliculture dans la Manche" ajoute en colère Loïc Maine.

La préfecture de la Manche souligne que "les échanges se poursuivent entre les services de l’État et les représentants  de la profession mytilicole afin de développer et de mettre en œuvre de nouvelles techniques, par exemple l'effarouchement".

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