L'Institut français du cheval annonçait en mars 2015 son intention de se séparer de plusieurs haras nationaux, dont celui de Saint-Lô. Après plus d'un an de négociations, les collectivités locales ont réussi à arracher un accord pour faire l'acquisition du site.
Les négociations auront duré près d'une année. Poussé par l'Etat à faire des économies, l'Institut français du cheval (IFCE) avait décidé de mettre en vente 9 des 22 haras nationaux, dont celui de Saint-Lô abritant un pôle hippique. Le syndicat mixte (Département de la Manche et Région Normandie) ne souhaitant pas voir le site tomber dans les mains d'un investisseur privé, avait fait une offre. Les deux parties ont mis du temps à s'entendre sur un prix. L'IFCE s'appuyait sur l'estimation faite par France Domaine, 5 millions d'euros, bien loin du million proposé par le syndicat mixte.
Un accord a finalement été trouvé autour d'un prix à 1,5 millions d'euros. La signature définitive est programmée au printemps prochain. Pour formuler cette offre, le syndicat mixte a dû trouver de nouveaux partenaires. L'agglomération et la ville de Saint-Lô se sont laissées convaincre et entrent à hauteur chacune de 20% dans le syndicat gèrant le Pôle hippique. "Il faut absolument associer les Saint-Lois et les Saint-Loises à ce site qu'ils connaissent bien mais qu'ils voient plus souvent de l'extérieur", estime André Denot, président du syndicat mixte.
Les 650 000 euros de frais annuels de fonctionnement seront également pris en charge pour le maintien des emplois. Accueil de séminaires, salon du patrimoine, cabaret équestre, plusieurs projets sont dans les cartons du Pôle hippique pour l'an prochain avec un objectif: se diversifier.
Reportage de Hélène Jacques et Jean-Michel Guillaud
Intervenants:
- André Denot, président du syndicat mixte
- Yann Adam, directeur du Pôle hippique