Des urgences pédiatriques sous tension obligées de se réorganiser

À compter du 15 avril 2023, le centre hospitalier de Saint-Lô doit modifier son organisation dans les services de pédiatrie et de périnatalité, par manque de médecins. On vous explique comment cela va se passer.

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Le Centre Hospitalier de Saint-Lô connait un manque de praticiens pédiatres. Pour préserver la capacité de prise en charge des patients urgents ainsi que la qualité et la sécurité des soins, l’établissement est amené à adapter temporairement l’organisation de ses activités. Ainsi, à partir du samedi 15 avril, l’accueil 24h/24 et sans rendez-vous des enfants ne sera plus assuré.

À partir du 15 avril, les parents ne peuvent plus se rendre directement aux urgences. Ils doivent d'abord appeler le centre 15. C'est le service du SAMU 50 qui évalue la situation et organise la réponse médicale pour tous les mineurs (0-18 ans).

Les cas nécessitant une hospitalisation seront orientés vers un autre établissement par le SAMU de la Manche, en fonction d’une organisation départementale arrêtée en concertation entre les trois groupements hospitaliers de territoire concernés.

La direction de l'hôpital de Saint-Lô

Certaines prises en charge urgentes maintenues

Cependant, afin de maintenir la qualité et la sécurité des soins, les mineurs de plus de 16 ans seront accueillis aux urgences adultes, et pour les moins de 16 ans, une nouvelle organisation est mise en place : 

  • Les prises en charge urgentes en chirurgie pédiatrique sont assurées et les enfants concernés sont hospitalisés dans le service de pédiatrie du CH Mémorial. Mais le nombre de lits d’hospitalisation est réduit de 16 à 6 lits.
  • Certaines prises en charge urgentes en pédopsychiatrie sont également maintenues, en lien avec les équipes mobiles de la fondation du Bon Sauveur
  • Les enfants relevant de la traumatologie (fractures, entorses, chutes, … ) continueront à être pris en charge aux urgences adultes

Le fonctionnement de la maternité reste inchangé et maintenu au niveau 2A, avec une activité de néonatologie.

La direction de l'hôpital de Saint-Lô

Une organisation déstabilisée par le manque de pédiatres

Le Centre Hospitalier de Saint-Lô souffre d'un manque de praticiens pédiatres depuis plusieurs mois, amplifié par le manque de médecins remplaçants volontaires. Avec la loi Rist, entrée en vigueur le 3 avril dernier, le salaire des médecins remplaçants est plafonné et il devient plus compliqué de les recruter.

Actuellement, le planning des présences médicales en pédiatrie est préparé de façon à assurer deux pédiatres postés chaque jour et un pédiatre de garde, ce qui affecte l'organisation. Les consultations de pédiatres seront assurées en fonction du nombre de pédiatres présents en journée.

La direction de l'hôpital de Saint-Lô

Les consultations de spécialistes, quant à elles, sont fermées, faute de praticiens en nombre suffisant. Mais les consultations externes programmées assurées par des infirmières diplômées d’État sont maintenues et les cures réalisées pour des enfants atteints de pathologies chroniques seront toujours garanties.

Des recrutements envisagés d'ici fin 2023

L’organisation mise en place à compter du 15 avril est temporaire. Plusieurs recrutements de pédiatres sont prévus dans les mois à venir et jusqu’au mois de novembre. Ces recrutements permettront de reconstituer une équipe médicale à même d’assurer le fonctionnement normal du service.

La direction de l'hôpital de Saint-Lô

Pour la direction, cette organisation mise en place est nécessaire pour sécuriser la prise en charge des détresses vitales de l’enfant et de l’adolescent, préserver les activités autour de la périnatalité et sécuriser l’exercice professionnel des professionnels affectés en pédiatrie ainsi qu’aux urgences adultes de l’établissement.

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