L'année 2020 commence pour eux comme l'année 2019 a fini : une attente insoutenable. Ce jeudi 9 janvier, le tribunal de Rouen devrait statuer sur leur sort. Mais il y a encore bien des incertitudes sur la pérennité ou pas de Remade. Leur moral n'est pas très bon.
Depuis le placement en redressement judiciaire à l'automne dernier, le temps s'écoule toujours aussi lentement pour les salariés de Remade, à Poilley, près d'Avranches, dans le sud-Manche.
L'entreprise, spécialisée dans le reconditionnement d'Iphones sera t-elle reprise ? Et combien de salariés avec ? Les offres trop insuffisantes seront à nouveau étudiées par le tribunal de Rouen ce 9 janvier. Mais d'ici jeudi, c'est encore l'attente insoutenable.
Les salariés de Remade revenaient ce lundi 6 janvier d'un "break" de dix jours : une fermeture pour congés qui n'avaient pas la même saveur que d'habitude.
Je dirais que le moral est plutôt maussade pour l'instant. Ce repos de dix jours nous a fait du bien mais nous sommes toujours dans l'attente. Savoir quand nous serons licenciés.
(Sophia Garcia, secrétaire du CSE Remade)
"Les salariés de Remade gardent un goût amer du silence de certains actionnaires", annonce pour les voeux, le CSE.
Le délai pour le dépôt des offres (reporté avant Noël par le tribunal de Rouen) était fixé à ce 6 janvier, à midi. Tous espèrent qu'il y aura de meilleures propositions pour les salariés.
La prochaine audience est fixée, à Rouen, ce 9 janvier. Lors de la dernière audience, deux repreneurs s'étaient fait connaître : le groupe Takara de Nice (Reborn) avec reprise de 50 salariés et l’Indien Creative Technology Solutions (CTS) qui, lui, en garderait 96.
Il y a actuellement 330 pesonnes qui travaillent pour Remade, en CDI.
Le tribunal a déjà annoncé que sa décision ne serait pas connue avant le 13 janvier.