L'entreprise de reconditionnement de smartphones basée dans le sud-Manche traverse une passe difficile. Elle a été placée ce lundi en redressement judiciaire pour une période de six mois.
Le 26 septembre dernier, 200 salariés de Remade, en CDD ou en CDI, défilaient dans les rues d'Avranches pour exprimer leur volonté de sauver l'entreprise de reconditionnement de smartphones d'occasion. Une scène inimaginable quelques mois plus tôt tant la société basée à Poilley a longtemps été présentée comme une success story, multipliant les campagnes d'embauche au fil des mois et évoquant la création d'un nouveau campus imposant près d'Avranches. Mais le changement de patron au début de l'été a révélé les premières lézardess dans cette belle histoire. A la rentrée, le rêve a carrément viré au drame.
Alors que les salariés de Remade défilaient dans les rues, l'AFP révélait que la nouvelle direction de l'entreprise demandait le placement en redressement judiciaire. Le tribunal de commerce de Rouen a accepté ce lundi 30 septembre cette demande pour une première période d'observation de six mois. "Pendant toute la période de redressement judiciaire, les salaires, primes et frais sont payés à 100% et l'activité continue sans changement", expliquait le groupe Remade dans un communiqué vendredi dernier. Remade emploie 435 personnes sur son principal site à Poilley, près du Mont-Saint-Michel.