Tir sportif : Eric Delaunay, "très déçu" après sa défaite, vise toujours une médaille aux JO de Paris.

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Après une 7ème place à Rio, une 5ème à Tokyo, Eric Delaunay échoue de très peu à se qualifier en finale de skeet. Mais le Saint-Lois n'a pas encore dit son dernier mot.

C'est une discipline exigeante, où l'erreur ne pardonne pas. "Un tir raté peut faire perdre 10 ou 15 places, au classement général", nous a toujours expliqué Eric Delaunay. 

Le château de cartes peut en effet s'écrouler en une seconde, comme l'a encore vécu le meilleur espoir français. A la fin de la première journée de qualification, ce vendredi, le Saint-Lois parvient à casser 74 plateaux sur 75. Un seul tir raté, qui le place en 2ème position, ex aequo.

La déception est grande car j'aspirais à une médaille olympique, c'est mon rêve et ça le restera. Maintenant, il faut vite passer à autre chose et rester concentré.

Eric Delaunay, tireur sportif aux JO de Paris

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Eric Delaunay, après sa défaite aux JO de Paris dans sa discipline : le tir sportif ©France 3 Normandie

"Il fait un magnifique parcours", explique l'un de ses amis Pierre-Charles Binet, venu exprès de la Manche, pour l'encourager. Tous ses supporters croient, alors, en ses chances. Mais ce samedi matin, ça se complique. Eric Delaunay rate deux tirs. Score final : 122 plateaux réussis sur 125.

Touché, mais pas coulé. Il participe à la "mort subite", l'équivalent des tirs au but en football. "Ils étaient cinq tireurs pour deux places seulement en finale. Le premier, qui échoue, est éliminé. Eric rate sa première tentative, c'est fini", regrette Pierre-Charles Binet.

Nous sommes surtout déçus pour lui. Il nous a fait tant vibrer depuis hier. Eric s'est tellement préparé et investi. Il s'entraînait tous les jours et ne pensait qu'aux JO. Il voulait gagner sa première médaille, ici, devant le public français, qui l'a encouragé. Il y a une ferveur, à Châteauroux, qui fait vraiment plaisir à voir.

Pierre-Charles Binet, ami d'Eric Delaunay

 

Le président de son club, le BTC de Bréville-sur- Mer, Gaël Maine, tient à relativiser. "Il fait trois olympiades et se retrouve trois fois dans le Top 10".

"Il loupe deux plateaux, à cause du vent. C'est un sport en extérieur et ces paramètres sont importants. Il faut être chanceux et surtout avoir un mental d'acier. Une victoire repose à 70 voire 80% sur le mental.

Je n'ai pas vu d'erreur technique, sur le dernier plateau. Je n'ai pas encore débriefé avec lui, mais j'imagine que le mental a joué.", précise Gaël Maine.

Une préparation intensive au calme à Bréville-sur-Mer 

Le skeet olympique reste un sport de précision et de concentration. La cible vole à 120 km/h et la rapidité d’exécution doit relever du réflexe. Après avoir appelé le plateau d’argile, le geste est foudroyant. "Entre le moment où l'on perçoit la cible et le moment où l'on tire, il se passe entre six et sept dixièmes de secondes. Dans ce timing, on a le temps de voir la cible, de l'épauler, de la viser et de la tirer."

L’entraînement consiste à travailler le geste, encore et encore. Eric Delaunay peut tirer jusqu’à 500 cibles par jour. 

Un reportage de Pierre-Marie Puaud, dans son repaire à Bréville-sur-Mer, dans la Manche

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Sa vie entière tourne autour de cet objectif. "Ça m'anime du matin au soir. J'ai la chance, aujourd'hui, de vivre de ma passion. Mon objectif, c'est d'avoir une médaille olympique. J'ai C'est pour elle que je travaille tous les jours." ©France 3 Normandie

Encore un espoir sérieux de médaille 

Malgré l'amertume de cette défaite, Eric Delaunay reste concentré. Car, ce n'est pas fini. La semaine prochaine, le tireur va s'armer à décrocher une médaille, pour l'épreuve mixte, en compagnie de la française Lucie Anastassiou.

Les qualifications débuteront lundi matin, avant la finale prévue l'après-midi. Alors, comme on dit dans le milieu du skeet "On croise les crosses", sourit Gaël Maine. D'autant que ce tandem a remporté le championnat d'Europe, il y a deux mois, en Italie.

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