Vaccination dans le sud-Manche : "Tout le monde commence à s’essouffler, on a besoin d'aide"

Dans le sud-Manche, le groupe hospitalier Mont-Saint-Michel (Avranches, Granville et Saint-Hilaire-du- Harcouët) cherche des renforts pour mener à bien la campagne de vaccination contre la covid-19.

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Comme partout en France, la campagne de vaccination dans le sud-Manche est tributaire des doses de vaccin dipsonible. "Si on fait un bilan rapide, il ya un peu plus de 8000 personnes vaccinées sous l'égide des trois centres du sud-Manche. On a eu un credo, c'est d'honorer tous les rendez-vous et notamment les secondes injections", indique le docteur Emmanuel Piednoir, "Maintenant, on est bien conscient que le facteur limitant c'est l'appprovisionnement ce qui fait qu'on n'a pas pu vacciner encore toutes les personnes prioritaires."

L'arrivée de nouveaux vaccins, à commencer par celui d'Astrazeneca, à la "logistique bien moins lourde", va permettre de donner un nouvel élan à cette campagne, notamment pas l'implication des acteurs de santé libéraux. Mais cela va paradoxalement "complexifier" la tâche des trois centres de vacination gérés par le groupe hospitalier Mont-Saint-Michel. " On a décidé de différencier les plaes vaccinales afin de ne pas mélanger les injections. Ça permet d'identifier les filières", explique l'infectiologue Emmanuel Piednoir, "De la même façon, quand les gens prendront rendez-vous, ils sauront exactement avec quels vaccins ils seront vaccinés. Ça rajoute une pression supplémentaire en matière de ressources humaines, qui n'est pas le facteur limitant aujourd'hui mais pourrait le devenir."

Des retraités en renfort

Au centre de vaccination d'Avranches, Isabelle Richard ne ménagent pas sa peine. "En une demie-journée, on fait 42 rendez-vous. Une fois qu'on est rodée, ça va assez vite. Là, il y a beaucoup de secondes injections, donc ça va un peu plus vite au niveau du médecin, l'interrogatoire est moins long. Donc c'est un peu plus difficile de tenir la cadence. Mais les gens sont sympathiques et patients", raconte cette infirmière à la retraite venue prêter main forte.

Isabelle n'est pas un cas isolé. "On est très aidé par des professionnels retraités, par des infirmiers libéraux qui participent avec les hospitaliers", souligne Olivier Lerouge, le directeur des soins du groupe hospitalier. Mais au fil des semaines, la cadence s'accélère. "On commence à ouvrir le weekend également pour renforcer ce travail de vaccination de la population." Les trois centres du sud-Manche (Avranches, Granville et Saint-Hilaire-du-Harcouët) fonctionnent désormais sept jours sur sept de 9 heures à 18 heures avec un objectif de 250 personnes vaccinées par jour.

Appel aux bonnes volontés

"L'une des difficultés à laquelle nous sommes confrontés maintenant, c'est de pouvoir former des équipes médicales et paramédicales, pour pouvoir assurer la continuité de l'accueil et de la prise en charge", reconnait Olivier Lerouge. Malgré les renforts, "tout ce monde là commence à s'essoufler". Le groupe hospitalier Mont-Saint-Michel a donc décidé de lancer un appel aux bonnes volontés. L'établissement cherche une quinzaine de personnes pour épauler ses personnels dans les trois centres de vaccination déployés dans le sud-Manche.

Infirmiers, médecins, aides-soignants, "on recherche toute personne ayant travaillé dans un établissement de santé et ayant un peu de temps à consacrer à cette activité, une activité volontaire mais pas bénévole", précise le directeur des soins du groupe hospitalier, "On leur fait des contrats de travail, on leur paye des vacations quand ils viennent travailler avec nous, ils sont assurés et rémunérés."

Après un mois et demi de campagne de vaccination, cet appel intervient alors que le chemin à parcourir est encore long. "On est vraiment parti pour quelques mois encore, je serais très surpris qu'avant la fin de l'été on ait suffisamment vacciné de population", estime Olivier Lerouge, "La cible c'est les trois quarts de la population vaccinés et c'est quelque chose qui va nécessiter un effort continu." Et parallèlement, "il y a toujours cette épidémie qui court" avec des personnels mobilisés au chevet des malades.

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