L’arasement programmé du barrage de la Sélune va être étudié à la loupe par une centaine de scientifiques. Une convention a été signée ce jeudi 3 mai à Isigny-le-Buhat.
Après plusieurs années de tensions entre les opposants et les partisans de l'arasement, le sort des barrages du sud-Manche a été définitivement scellé en novembre dernier par le ministre de la transition écologique. quelques mois plus tard, le processus est désormais visible à l'oeil nu: les deux barrages de la Sélune se vident. La production d'électricité va s'arrêter dans quelques jours. Les installations doivent être démantelées d'ici 2021. Et la nature de reprendre ses droits. Un cas unique en Europe qui intéresse la communauté scientifique.
Le préfet de la Manche, Électricité de France (EDF), l'Agence française pour la biodiversité (AFB), l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), l'Agence de l'eau Seine-Normandie et la Fédération pour la pêche et la protection du milieu aquatique ont signé une convention cadre de recherche ce jeudi 3 mai 2018, à Isigny-le-Buat, dans le Sud-Manche.
Cette convention, qui encadre tout le suivi scientifique de la renaturation de la vallée de la Sélune, court de 2018 à 2027.
Reportage de Catherine Berra et Joël Hamard
Intervenants:
Olivier Fauriel, directeur interrégional de l'Agence française pour la biodiversité
Jean-Marc Roussel, directeur de recherches à l'Inra
Jean-Marc Sabathé, préfet de la Manche