Antonin Dehays, un historien de 33 ans originaire de Normandie, a été condamné ce mercredi aux Etats-Unis à 364 jours de prison pour avoir dérobé aux Archives américaines des plaques militaires qu'il revendait sur internet.
La peine aurait pu être beaucoup plus lourde pour l'historien français de 33 ans. Il risquait jusqu'à 10 ans de prison pour le vol de plaques métalliques d'identification de pilotes américains morts en service. Ce mercredi le juge Théodore Chaung l'a condamné à 364 jours de réclusion et 43 547 dollars de dommages et intérêts.
Dans une interview accordée au site internet French Morning, un magazine consacré aux francophones vivant aux Etats-Unis, Antonin Dehays, spécialiste du Débarquement, racontait avoir découvert "une véritable caverne d'Ali baba" en évoquant les Archives nationales de l'Etat du Maryland. C'est lors de ses visites du bâtiment, officiellement pour consulter des archives sur des pilotes décédés durant la seconde guerre mondiale, que l'historien normand déroba près de 300 plaques militaires ainsi que d'autres documents. Plusieurs de ces objets ont ensuite été revendus sur le site d'enchères Ebay.
D'autres ont été retrouvés par les enquêteurs lors de la perquisition de son domicile.
L'affaire avait suscité beaucoup d'émotions outre-atlantique. "En tant qu'ancien combattant, je suis choqué par ces faits présumés selon lesquels un historien aurait affiché un tel mépris à l'égard d'objets et d'archives concernant des personnes capturées ou tuées pendant la Seconde guerre mondiale", avait déclaré David Ferrero, l'actuel détenteur du prestigieux poste d'Archiviste des Etats-Unis.
Lors de son procès, Antonin Dehays a reconnu les faits et plaidé coupable.
Les explications de Franck Besnier