Le médecin généraliste, une profession à l'image de la société

Le médecin généraliste a été l’un des « héros » de la crise sanitaire de la COVID 19. Proche des patients, le médecin de famille est le professionnel de santé préféré des Français. Retour en images dans la rubrique « au fil du temps » préparée par Marc Michel et François Hauville.
 

L’exode rural, le médecin de campagne, le médecin des villes…

Dans la période dite des « trente glorieuse », de 1945 à 1975, la France se transforme, s’urbanise, la profession médicale suit ces évolutions…

A la campagne

Etre médecin de campagne dans les années 1970, c’est être un médecin polyvalent, susceptible de faire l’ensemble des actes médicaux (de la consultation classique à la petite chirurgie). C’est être également disponible pour écouter les histoires de famille.
Mais être médecin de campagne, dans une société où l'automobile devient de plus en plus importante, c’est passer une journée loin de son cabinet, c’est se former en conduisant.
A une époque où le téléphone n’est pas encore mobile, le médecin de campagne se doit de garder le contact avec son secrétariat (parfois c’est le conjoint qui joue ce rôle). Le médecin de campagne dans ces années là, c’est partir le matin, sans savoir quand la journée se terminera…

A la ville

Evolution des centres urbains, mais aussi, et surtout, développement des banlieues avec une forte démographie, le médecin des villes des années 70 voit jusqu’à 50 patients par jour dans son cabinet. Il y a aussi les visites à domicile où il faut monter, descendre les escaliers des immeubles, chercher l’adresse….

L’établissement de certificats médicaux est, parfois, vécu par le médecin comme « une médecine administrative » : un acte médical basique effectué dans le seul but d’avoir un certificat de dispense (pour l’employeur, l’école).
Tout cela donne le sentiment à certains médecins de ne plus pouvoir passer de temps avec leurs patients.
La durée moyenne d'une consultation est de 16 minutes.

Vers une France des déserts médicaux….

Une demande de soins en hausse, un temps « médical » disponible (c’est-à-dire le temps passé par un médecin en consultation) en baisse, des départs à la retraite non compensés (notamment dans les années 90 où le numérus clausus limite fortement le nombre de nouveaux médecins) : tout cela amène à des « déserts médicaux ».
En 2018, on estime que 6% de la population française vit dans un « désert médical ». Et sans surprise, ce manque de médecins s’accentue dans les territoires les moins bien dotés en écoles, théâtres, cinémas, gares….
Une difficulté pour les médecins qui souhaitent partir à la retraite et qui sont contraints de rester en activité, faute de trouver un successeur.
Nombre de médecins en Normandie
Calvados 3087, Manche 1642, Orne 851, Seine Maritime 5093, Eure 1 366.
Densité médicale globale en 2016 en Normandie : 366 médecins pour 100 000 habitants, soit une augmentation de 10,3 % par rapport à l’année 2007.
364 médecins se sont inscrits pour la première fois au tableau de l’Ordre dans la région Normandie en 2015, dont 58 % de femmes. Âgés en moyenne de 31,9 ans, ils sont 18 % à avoir obtenu leur diplôme hors de France. 40 % d’entre eux exercent la médecine générale et 85 % des actifs réguliers sont salariés.
Parmi les 467 médecins remplaçants de la région, 20 % sont des retraités actifs. Parmi les 373 médecins remplaçants actifs, 59 % sont des femmes, 91 % exercent en libéral et 73 % exercent la médecine générale.

Données chiffrées 2016 : source "La démographie médicale En Région Basse-Normandie" et Paris Normandie du 16/06/2016. 
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