Noël fait-il encore rêver ? Les normands n'ont pas vraiment le coeur à se réjouir

Les festivités de Noël marqueront-elles une trêve dans cette période déprimante? Les normands affichent pour l'instant un moral désabusé. L'esprit de Noël tarde à venir.

Société
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Alors que l'épidemie ne recule pas suffisament et que chacun d'entre nous redoute un nouveau tour de vis de la part du gouvernement, notre moral vacille à l'approche des fêtes de Noël. 
La période était censée marquer une trêve dans l'épidémie après des semaines de confinement et d'efforts consentis. 
A Rouen ces jours ci, les décorations illuminent les rues et les boutiques, mais commerçants et habitants sont loin d'avoir le coeur à la fête. 


"C'est les fêtes, mais on dirait que ce n'est pas les fêtes, les gens sont pas joyeux" explique une jeune femme devant son stand de friandises.
"Il fait moche, on a pas envie de sortir. L'ambiance est triste quand même" renchérit une cliente emmitouflée et masquée.

On a beau avoir retrouver le libre accés aux magasins pour faire nos emplettes, on ignore encore avec qui nous passerons les fêtes.
Seul ou à quelques uns en gardant ses distances...certains ont même du mal à imaginer un repas de fête.

Je ne pense pas du tout à mon menu du réveillon, mais vraiment pas ! Ce sera classique sans doute, mais vous savez quand on a envie de rien faire, on a pas envie de cuisiner

une rouennaise déprimée

Trop d'incertitudes

Cette baisse du moral est tout à fait normale dans cette période, d'après le psychiatre Olivier Guillin qui travaille au CH du Rouvray.

Nous ne savons pas si demain nous pourrons passer les fêtes de Noël ensemble, si nous aurons du travail, si nos enfants pourront faire correctement leurs études. Tout est en pause, nous sommes dans l'imprécision, nous ne connaissons pas notre avenir, ce qui est très déstabilisant

Olivier Guillin, psychiatre à l'hôpital du Rouvray

Les jeunes gens n'ont même pas la perspective de pouvoir se défouler entre amis pour le réveillon de fin d'année. Des moments de débordement et de joie pourtant bien utiles pour contenir ses émotions le reste du temps.

Et d'ailleurs faut-il se réjouir de voir enfin se terminer cette Annus Horribilis ??
"Se souhaiter une bonne année oui, quand on sait à quoi a ressemblé 2020 on se dit que la prochaine sera forcément meilleure. Mais est ce qu'on en est certain ??" poursuit le psychiatre Olivier Guillin.
Euh non, on en sait rien... Merci Docteur !
 
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