Le PDG d'EDF espère "charger le combustible dans la cuve au mois de décembre". Jean-Bernard Levy ne cache pas néanmoins que les délais seront difficiles à tenir. Le secrétaire d'état à la transition écologique Sébastien Lecornu qui visitait le site aujourd'hui "fait confiance à l'exploitant".
Il y a quelques jours, le patron de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) avait jugé le calendrier de mise en service "tendu". Pierre-Franck Chevet précisait en outre que "le calendrier de sûreté" s'imposerait. En visite sur le chantier ce vendredi, Jean-Bernard Levy a bien confirmé qu'il espérait toujours une mise en service à la fin de cette année. Mais le patron d'EDF a admis qu'il n'était plus maître du temps : "C'est un calendrier qui est tendu... aussi dans la partie de l'approbation des différents documents qui nous permettront de procéder au chargement du combustible en fin d'année."
Le gouvernement "fait confiance"
Le chantier de construction de ce réacteur a accumulé les déboires et les retards depuis son lancement en 2007. Son coût s'est littéralement envolé : il est aujourd'hui estimé à 10,5 milliards d'euros. EDF doit normalement en venir à bout en 2018, mais il doit au préalable obtenir le feu vert de l'Autorité de Sûreté Nucléaire, avec deux phases : la mise en service partielle au moment où le combustible arrive sur le site, puis une autorisation pour l'introduction du combustible dans la cuve.
"Le gouvernement fait confiance à l'exploitant puisque c'est le métier de l'exploitant de dire quand se termineront les travaux. Ensuite il y aura le métier de l'ASN qui est de dire quand la mise en service peut se faire", a pour sa part indiqué Sébastien Lecornu, le secrétaire d'état à la transition écologique.
Sébastien Lecornu au micro de Laïla Agorram