Normandie : de nouvelles manifestations ce jeudi, contre la réforme du Code du travail

Les opposants à la réforme du droit du travail, CGT et Solidaires en tête, maintiennent la pression, en se mobilisant à nouveau ce jeudi, à la veille de la  présentation des ordonnances en conseil des ministres et deux jours avant la manifestation de France Insoumise. 

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Mobilisation en Normandie

Neuf jours après la manifestation du 12 septembre, les opposants à la réforme du Code du travail vont battre le pavé, une nouvelle fois, ce jeudi, partout en France. 

Plusieurs rassemblements sont prévus dès 10 h30, dans les grandes villes de l'Eure, de la Seine-Maritime, du Calvados, de la Manche et de l'Orne à l'appel de la CGT, FSU, FO, Solidaires, Unef. 
  • A Évreux, le cortège partira du pré du Bel-Ebat. 
  • Au Havre, les manifestants se rassembleront devant la maison des syndicats, sur le cours de la République. 
  • A Rouen : le point de raliement se fera sur le cours Clemenceau. 
  • A Dieppe, ce sera devant le Palais de justice.  
  • A Caen: point de départ de la manifestation place Saint-Pierre
  • A Lisieux: rassemblement sur la place Mitterrand
  • A Cherbourg et Saint-Lô, le rendez-vous est fixé place de la Mairie
  • A Coutances, la manifestation est programmée à 12 heures place de la mairie
  • A Avranches, un rassemblement est organisé place de la mairie à 17 h 30
  • A Argentan, manifestation devant la centre hospitalier à 15 heures
  • A Alençon, le rendez-vous est fixé à 11 h 30 rue Saint-Blaise
  • A Flers et l'Aigle, des manifestations sont prévues à 17 h et 17 h 30 

Un geste que les syndicats ont ignoré

Engagement phare du programme présidentiel d'Emmanuel Macron, la réforme du Code du travail par ordonnances a été l'une des premières engagées par le gouvernement d'Edouard Philippe. 
Jusqu'à présent, l'exécutif s'est montré inflexible, en martelant que cette promesse du candidat Macron sera un remède contre le "chômage de masse".
"On ne va pas reculer", a insisté la semaine dernière la ministre du Travail Muriel Pénicaud, qui présentera les ordonnances en conseil des ministres vendredi, pour une application quasi immédiate.
Mardi, semblant donner des gages aux organisations syndicales, très remontées contre la réforme, la ministre a annoncé une mission qui devra mettre en oeuvre dix mesures destinées à "accompagner les ordonnances pour aider les syndicats à se développer". 
Les numéros un de la CFDT, de la CFTC et de l'Unsa, ont appelé le gouvernement mardi à "ajuster" les ordonnances, pointant un projet "déséquilibré", qui "facilite" les licenciements. 

Des Français partagés

Selon le dernier sondage sur le sujet, publié mardi: les Français interrogés pensent que les ordonnances vont améliorer la compétitivité mais pas les conditions de travail des salariés (BVA pour La Tribune).

Ce que prévoit la réforme

Applaudi par le patronat, le texte prévoit, entre autres, de plafonner les indemnités de licenciement prud'homales, de fusionner les instances représentatives du personnel ou de donner la possibilité de négocier sans syndicat dans les entreprises de moins de 50 salariés (sous condition).  

Jeudi, la CGT appelle à faire grève pour dénoncer "les régressions sociales du gouvernement "Macron". Il y a neuf jours, elle a mobilisé entre 223.000 et 500.000 personnes dans toute la France (chiffre police, chiffre CGT), soit autant que pour la première journée de mobilisation contre la loi travail, en mars 2016.
 

Un mouvement non unitaire

La CGT a encore une fois échoué à rallier à sa cause les autres grands syndicats: FO, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC.
Elle aura toutefois à ses côtés Solidaires, l'Unef et la FSU, mais aussi, comme le 12 septembre, des militants de FO, de la CFDT, de la CFTC, de l'Unsa ou de la CFE-CGC, opposées aux lignes de leurs confédérations respectives.

 

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