C'est un drame de la route qui a marqué les esprits. Le 23 octobre 2015, sur la commune de Puisseguin (Gironde), un semi-remorque percute de plein fouet un car qui transporte des retraités. Le bilan est lourd, 43 morts, dont le conducteur du camion et son fils de trois ans, originaires de l'Orne. Huit ans après l'accident, la justice a prononcé quatre mises en examen.
L'accident s'est produit au petit matin, le 23 octobre 2015, à la sortie du village de Puisseguin, près de Bordeaux en Gironde. Un semi-remorque se déporte sur la gauche et heurte, de plein fouet, un car qui transporte des retraités. Le feu se déclenche instantanément et les passagers sont prisonniers des flammes et des fumées toxiques. Le bilan est très lourd, 43 morts, dont le conducteur du camion, un habitant de l'Orne et son fils de trois ans, qui se trouve avec son père dans la cabine.
Les premières mises en examen
Huit ans après le drame, la justice prononce quatre mises en examen. Deux personnes morales et deux personnes physiques sont poursuivies pour homicide involontaire, "par manquement à une obligation de prudence ou de sécurité". Il s'agit de la société de transport qui avait affrété le camion et son représentant et de l'entreprise ayant loué le poids lourd et son représentant. Ces quatre mises en examen interviennent après la réouverture de l'instruction, le 2 mars 2023, sur l'accident de la route, le plus meurtrier en France, depuis celui de Beaune en 1982, qui avait fait 53 morts.
Notre persévérance fait qu'on a ces quatre mises en examen, mais le bilan de l'instruction est un peu maigre au bout de huit ans.
Maître Marie Mescam, l'un des avocates du collectif de victimes de Puisseguin à l'AFP
Les rescapés, au nombre de huit et les familles des victimes, attendent des réponses sur les circonstances de l'accident. Interrogé par nos confrères de France 3 Nouvelle-Aquitaine, l'un des avocats des parties civiles "espère qu'il y aura un procès, des poursuites, pour avoir des réponses et que les réglementations changent".
Les victimes savent que le principal responsable de l'accident, le conducteur, est décédé sur le coup et que l'accident résulte avant tout d'un concours de circonstances. Mais la façon dont ça s'est embrasé, ce n'est pas normal.
Me Antoine Chambolle, un des avocats des parties civiles intérrogé par la rédaction de Frane 3 Nouvelle-Aquitaine
À l'époque des faits, en octobre 2015, l'accident avait provoqué beaucoup d'émotion dans le petit village de Saint-Germain-de-Clairefeuille, dans l'Orne.
Cyril, le conducteur du camion et son fils de trois ans, morts dans la collision, habitaient dans la commune. Une marche blanche avait eu lieu et le village lui avait rendu hommage, un an après l'accident, lors d'une messe dans la petite église de la commune.