Une cagnotte pour aider le parc animalier d’Ecouves à surmonter « l’hibernation »

Le parc animalier d’Ecouves, au Bouillon dans l’Orne, a lancé une cagnotte participative. Un appel à la solidarité entendu par les visiteurs et les entreprises locales alors que le site enregistre habituellement son plus fort taux de fréquentation lors des vacances d’avril.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Vincent Chauvin arpente avec ses deux enfants les allées désertes du Parc animalier d’Ecouves près de Sées. Au milieu des monticules de terre, la tractopelle est à l’arrêt. Pour le responsable du site, 2020 devait être une année charnière dans le développement du parc.

300 000 euros ont été investis, soit environ le chiffre d’affaire de l’année, dans la création d’un snack, d’une salle de restauration, de nouvelles passerelles et dans l’agrandissement des enclos.

On était en plein chantier. On avait prévu de se réorganiser et d’accueillir de nouvelles espèces comme des petites marmottes. Là, elles vont sortir d’hibernation et nous finalement nous y sommes un petit peu, donc c’est ça qui est paradoxal. 
Vincent Chauvin, responsable du Parc animalier d'Ecouves
 


Jusqu'à 70 naissances attendues

Une hibernation due bien sûr au confinement sanitaire.  Les stagiaires ont été renvoyés chez eux, mais les quatre salariés et Vincent Chauvin sont toujours mobilisés quotidiennement. Il faut dire qu’en ce moment, c’est la saison des naissances, donc le travail ne manque pas !

Un petit chamelon est né il y a une semaine, par exemple. Il fait ses premiers pas sous l’œil protecteur de sa maman. Un bébé mouton d’Ouessant est aussi arrivé il y a moins d’un mois.
 

Ici, 400 animaux cohabitent sur plus de 18 hectares. Des aras, des alpagas, des nandous, des chameaux, des ânes, des chiens-loups. Au total, on trouve plus de quarante espèces sur le parc, qui demandent une attention quotidienne et qui mangent beaucoup ! Une tonne de fruits et légumes par semaine, 700 kg de céréales, 300 kg de granulés ou encore deux tonnes de fourrage hebdomadaire.

Heureusement, la solidarité a fait son œuvre en cette période de confinement comme l’explique Audrey Rouzies, l’une des soigneuses du parc :

Un supermarché de Sées et le Secours populaire d’Alençon nous ont donné deux camions d’invendus de fruits, de légumes mais aussi de viande et de poisson. Depuis la semaine dernière, nous recevons de nombreux dons spontanés. Un agriculteur va aussi nous donner du foin pour tous les herbivores. On est vraiment content. On va pouvoir bien nourrir les animaux et même leur donner des enrichissements, leur préparer de petits goûters.
Audrey Rouzies, soigneuse.


Elan de solidarité

Un soutien qui fait aussi chaud au cœur de Vincent Chauvin, car la situation n’est pas toujours facile pour le parc. La météo de cet hiver a été rude pour les animaux, et toute l’équipe attendait avec impatience ce mois d’avril.

« Le week-end de Pâques c’est le week-end où l’on a la plus grosse fréquentation dans l’année. Economiquement ce mois d’avril va être compliqué. Je pense que l’on va perdre plus de 30 % de notre chiffre d’affaire annuel. »

Cela représente un manque à gagner de 100 000 à 150 000 euros. « Un coup dur » mais qui ne remet pas en cause la santé financière du parc.

On ne bénéficie que des recettes de la billetterie et des activités autour du parc. Là, c’est zéro. Après, avec les moyens mis en place par l’Etat et notre banque, on a pu avoir de la trésorerie pour tenir au moins deux mois. On espère que cela ne va pas durer plus longtemps et que les gens fréquenteront plus le parc cet été, qu’ils resteront davantage dans la région. 
Vincent Chauvin, responsable du parc.


Pour faire face à ces temps difficiles, le parc animalier d’Ecouves a mis en ligne une cagnotte participative. Plus de 3000 euros ont déjà été collectés. « On est très touché par cet élan de solidarité », se réjouit Vincent Chauvin. Chaque année, le parc accueille environ 35 000 visiteurs. C’est le deuxième site touristique le plus visité de l’Orne, après le Haras du Pin.

Regardez comment vit le parc animalier en cette période de confinement:


 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information