La Région, le Département et l'Etat ont présenté ce vendredi 12 juillet leur projet de développement pour le haras du Pin (Orne). Un avenir à "plusieurs dizaines de millions d'euros" estime Hervé Morin, le président de la Région.
Louis XIV voulait en faire son "Versailles du Cheval". Construit en 1715, c’est le plus ancien des haras nationaux français. Plus de 300 ans plus tard, ce prestigieux centre de production des chevaux a bien évolué et reste une fierté pour la Normandie.
Tourisme, sports équestres, chevaux, quels projets pour le haras du Pin ?
Comment faire vivre ce haras ? Comment attirer de nouveaux publics ? Les collectivités - Région (2.2 millions), Département (4 millions) - et l'Etat (900 000 euros) ont déjà investi 7 millions d'euros depuis 2010 et ne comptent pas s'arrêter là.Le tourisme : restaurant, cabanes, camping-car
Pour l'hôtellerie, plusieurs axes sont envisagés :
- la mise en place de lodges, sur l’emprise de la Cité Pontavice
- la création de « cabanes dans les arbres » pour valoriser le site et proposer une offre authentique et atypique.
- la création d'une aire de camping-car pour répondre aux touristes, qui stationnent quotidiennement sur le parking actuel.
- Le château proposera des chambres haut de gamme, avec comme objectif accueillir des séminaires, des réceptions privées comme les mariages
Les sports équestres : concours complet et attelage international
D'autres équipements sont aussi prévus pour améliorer l'accueil : sanitaires, espace restauration, boxes pérennes, parkings.
L’objectif annonce les collectivités :
renforcer l’attractivité de ces événements, tant pour le public que pour les compétiteurs, et ainsi le rayonnement du site à l’international.
Les compétitions à venir
Le Haras national du Pin accueillera :
- le Championnat d’Europe de Complet en 2021,
- le Championnat du Monde poneys et 2021,
Il candidate pour accueillir le Championnat du Monde à 1 cheval en 2022. Et dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, le Haras national du Pin aimerait faire partie des centres de Préparation des Jeux et accueillir des délégations étrangères.
le cheval de trait, attelage et reproduction
Les porteurs de ce grand projet veulent également conforter le Centre de Valorisation du Cheval de Trait, en passant de 15 à 30 équidés présents en permanence dans le centre.
Le public tend la main aux partenaires privés pour y développer :
- les soins post-traumatiques
- la remise en forme des chevaux de courses et de sport de haut niveau
- le retour d’une activité en lien avec la reproduction équine.
"Des Appels Publics à Concurrence seront lancés début 2020 pour capter des partenaires privés chargés de faire émerger des projets innovants", indique le communiqué de la Région Normandie.
Le budget : Qui paie quoi ?
C'est LA question "sensible" et le département a d'ailleurs proposé à l'Etat de reprendre l’entière propriété du Haras national du Pin.
Hervé Morin estime que ce grand projet coûterait "plusieurs dizaines de millions d'euros" Et rappelle dans son communiqué les différentes pistes entre partenariat privé et fondation : "La Région Normandie et le Département de l’Orne investiront ensemble sur chacun de ces projets en partageant les budgets nécessaires pour l’investissement de l’Etablissement public. D’autres financeurs publics ou privés seront sollicités. Par ailleurs, un Fonds de dotation est en cours de création et sera lancé par le Département de l’Orne dans le courant du mois d’octobre, pour collecter des fonds et financer des projets au sein du Haras.