Les personnels pénitentiaires ont entamé ce mercredi leur dixième journée de mobilisation. Les négociations sont au point mort et les tensions sont vives, comme à Condé-sur-Sarthe, où des gendarmes mobiles ont délogé les manifestants.
Les jours précédents, ils s'étaient laissés faire. Ce mercredi, ils avaient décidé de résister. Le face à face musclé entre les surveillants du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe et les gendarmes mobiles aura duré près d'une heure. L'entrée de l'établissement était bloqué depuis 6 heures ce matin. Seul le directeur et son adjoint avait pu pénétrer sur le site. "La politique d'un chef d'établissement c'est d'être en capacité de faire fonctionner, en tout cas pour l'instant en mode dégradé, son établissement et sans le recours aux forces de l'ordre, pour l'instant, ce serait impossible", explique l'intéressé.
Voilà dix jours que les personnels pénitentiaires sont mobilisés pour réclamer d'avantage de moyens. Plus le mouvement dure et plus les tensions s'accentuent. Les négociations sont actuellement au point mort. Les organisations syndicales ont "claqué la porte" ce mardi rejetant les propositions du gouvernement. Ce mercredi matin, les personnels du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe appelainet à la démission de la garde des sceaux, Nicole Belloubet.
Reportage de Damien Migniau et Nicolas Corbard
Intervenants:
- Jean-Paul Chapu, directeur du centre pénitentiaire
- Alassan Sall, délégué syndical FO pénitentiaire