Paroles de citoyens : François, fonctionnaire à Alençon

François, fonctionnaire à Alençon, Gilet jaune de la première heure, a participé à une soirée organisée dans le cadre du Grand débat à Alençon. Il nous livre ses motivations et ses impressions à l'issue de la soirée où il a participé à l'atelier "l'Etat et les services publics.

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François a 50 ans, il est fonctionnaire à la Cité administrative d'Alençon, employé de bureau à l'Education Nationale. Comme beaucoup d'Alençonnais, il est venu participer à l'une des soirées organisées dans le cadre du Grand Débat national. 
 
Engagé dans le mouvement des gilets jaunes depuis le début, le 17 novembre 2018, il n'est pas un adepte de la chaise vide et a tenu à apporter son témoignage et son point de vue.  

Toute tribune qui nous est offerte pour exprimer nos revendications et nos analyses est la bienvenue.

Il ne voulait pas que des propos tenus aillent à l'encontre de la parole portée par les Gilets Jaunes. 
Il ne se fait cependant aucune illusion sur l'issue de ce débat, convaincu que le Président de la République ne mettra pas en oeuvre des mesures contraires à la politique qu'il mène pour gouverner la France
 

François s'est investi dans l'atelier "Le rôle de l'Etat et des services publics", une thématique qu'il connaît bien étant donné sa profession. Il a pu témoigner du sous effectif, du mal être et apporter sont témoignage sur la suppression de 120 000 fonctionnaires sur la durée du mandat présidentiel, qui pour lui est contradictoire avec un service public de qualité accessible sur l'ensemble du territoire national. 
Il a constaté que cet atelier était principalement constitué d'usagers, ce qui explique pour lui une certaine confusion dans les points de vue et dans les solutions apportées par les participants aux problèmes soulevés.
 

Aujourd'hui il y a des Français qui gagnent beaucoup d'argent, qui aujourd'hui ne contribuent pas du tout à la hauteur à laquelle ils pourraient contribuer pour faire fonctionner la société. (...) Pendant ce temps-là, y en a qui triment, 'qu'on pas d'argent  Pour un certain nombre [de gilets jaunes], la fin du mois commence le 15 ou le 20 du mois, ça, c'est pas possible.
 


Pour François, les 3.5 milliards de manque à gagner pour l'Etat suite à la suppression de l'ISF sont devenus un symbole de la bataille des Gilets Jaunes mais révèlent une conscience de l'inégalité des contributions des Français pour faire fonctionner la société. Ce montant est faible comparé à d'autres sources possibles comme la fraude fiscale estimée à 100 milliards ou les 40 milliards du CICE prévus pour créer de l'emploi, dont bénéficient certaines grandes entreprises qui pourtant, licencient.
 

La démocratie ce n'est pas seulement de dire "Allez-y parlez"


Ce grand débat est il une chance pour la démocratie ? François met en garde contre un faux semblant de démocratie qui consisterait à dire "allez-y parlez", serait considéré comme le summum de la démocratie en France mais qui ne serait suivi d'aucun effet quant aux demandes exprimées


 
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