A Condé-sur-Sarthe en ce jour de mobilisation nationale pour de meilleures conditions de sécurité en prison, la sénatrice de l'Orne Nathalie Goulet s'est entretenue avec les surveillants et le directeur de l'établissement. 40 cellules pour détenus radicalisés formeront bientôt une nouvelle unité.
Ce vendredi, de nouveaux blocages filtrants étaient reconduits dans de nombreux centres pénitentiaires français, cinq jours après le début du conflit.Les discussions entre les syndicats et le ministère ont débouché sur l'élaboration d'un document de travail contenant :
- des propositions sur la sécurité des agents,
- la prise en charge de la radicalisation,
- une meilleure reconnaissance du métier de surveillant
- et les effectifs.
L'exemple de Condé-sur-Sarthe
Parmi les établissements encore bloqués ce vendredi : celui de Condé-sur-Sarthe (Orne), la "prison la plus sécurisée de France", confrontée elle-aussi aux agressions violentes. En voici quelques exemples rien qu'en 2017 :Lundi 2 octobre 2017, trois agents agressés étaient admis aux Urgences pour des brûlures au visage, au torse aux avants-bras :
Le 14 aôut 2017, une vingtaine d'armes artisanales étaient découvertes dans une salle de "convivialité" de la prison.
Le 24 novembre 2017, un détenu s'est emporté lors d'une commission disciplinaire, envoyant cinq surveillants aux Urgences.
La sénatrice Nathalie Goulet s'est rendue à la prison de Condé-sur-Sarthe vendredi 19 janvier
L'établissement de Condé-sur-Sarthe s'apprête à accueillir des détenus radicalisés dans un nouveau quartier pour détenus violents. 40 cellules pour détenus violents et radicaux sont préparées dans une ancienne aile de la maison centrale. Elle sera transformée en QER QPR, à savoir en quartier d'évaluation de la radicalisation et en quartier de prise en charge de la radicalisation.
C'est dans ce contexte que la sénatrice de l'Orne, Nathalie Goulet, s'est rendue à l'intérieur de la prison pour discuter avec les surveillants et avec le directeur de l'établissement. Ce dernier lui a notamment montré les derniers objets et armes saisies à la prison :
Reportage au coeur de la prison de Condé-sur-Sarthe :
En décembre 2016, l'une de nos équipes avait accompagné le député-maire d'Alençon Joaquim Pueyo, ancien directeur de la prison de Fleury-Mérogis et alors président du groupe d'étude sur les prisons et les conditions carcérales. A l'heure des repas, les surveillants enfilent un vêtement de 10 kg pour se protéger :Le reportage complet :