Sécurité routière : "les belles routes sont celles sur lesquelles on meurt le plus"

Emmanuel Barbe, le délégué interministériel à la sécurité routière, rencontre aujourd'hui les élus Ornais à Alençon. Au programme : le fameux passage à la vitesse limite de 80 km/h et les 17 autres mesures gouvernementales contre la mortalité sur les routes.

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Le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe, parcourt les départements français pour rencontrer les élus locaux pour discuter autour des 18 mesures gouvernementales destinées à baisser la mortalité sur les routes. Le fdélégué vient faire oeuvre de pédagogie sur une question qui déchaîne parfois les passions, surtout lorsqu'il s'agit de modifier la vitesse sur les routes départementales.

"Les belles routes sont celles sur lesquelles on meurt le plus"

Les opposants au passage à 80 km/h demandent à ce que les belles routes restent à 90 km/k. Emmanuel Barbe explique pourquoi il n'en est pas question : "ce que montre l'observatoire de la sécurité routière, c'est que sur l'ensemble des départements, les belles routes (ici Alençon et Argentan) sont celles sur lesquelles on meurt le plus, d'abord parce qu'il y a plus de monde et comme on a le sentiment que ces routes sont sûres on a tendance à y rouler plus vite et comme la vitesse est toujours un facteur aggravant d'accident, ceci explique cela". C'est pourquoi toutes les routes départementales bi-directionnelles sans séparateur central seront abaissées à 80 km/h. 

Gain de temps à 90 km/h par rapport à 80 km/h 

Un suivi de l'accidentalité sur les tronçons de l'expérimentation a été réalisé par l'ONISR. Si le bilan affiche une tendance positive, le nombre d’accidents considérés n'a pas permis d'établir des statistiques probantes. 

Si l'on ne peut pas établir le nombre de décès qui seraient évités avec un abaissement de la vitesse, ce que l'on peut évaluer avec certitude, c'est le temps "perdu" en roulant 10 km/h en-dessous de ce qui se fait actuellement. Et les calculs montrent des durées de trajets allongés qui ne sont pas elles-non plus, très significatives : 

En roulant à 90 km/h sur un trajet de 11 km, soit 8 minutes, le gain de temps est estimé à 50 secondes.
En roulant à 90 km/h sur un trajet de 25 km, soit 18 minutes, le gain de temps est estimé à 2 minutes.
En roulant à 90 km/h sur un trajet de 41 km, soit 8 minutes, le gain de temps est estimé à 3 minutes et 20 secondes.

 

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