Ce vendredi après-midi, la tension est encore montée d'un cran entre les salariés d'Amcor et leur direction. Les deux parties ne sont toujours pas parvenues à un accord de fin de conflit.
Une journée particulièrement mouvementée ce vendredi chez Amcor à Argentan. Après avoir trouvé porte close ce vendredi matin, à 5 heures, alors qu'ils avaient jeudi soir informé la direction qu'ils souhaitaient reprendre le travail, les salariés, par la voix de leur avocate, ont anoncé leur intention de porter plainte.
Parallèlement, une réunion du CHSCT se déroulait en fin de matinée pour déterminer si toutes les conditions de sécurité étaient réunies pour assurer la reprise de l'activité. Le médecin du travail a alors émis un avis défavorable en raison des risques psycho-sociaux.
En début d'après-midi, vers 13 heures, une nouvelle réunion avait lieu cette fois ci pour parvenir à un accord de fin de conflit (en attendant de reprendre les négocations du Plan de Sauvegarde pour l'Emploi). Les salariés ont demandé à la direction de pouvoir bénéficier de façon anticipée de leurs congés afin de ne pas perdre 15 jours de salaire (le temps de la grève). Une réponse devait être donnée à 15 h30. A l'heure dite, pas de nouvelles. La direction demande de patienter le temps que le siège parisien se prononce. Ce qui provoque la colère des salariés qui décident d'occuper le bureau du directeur de l'usine d'Argentan.
Reportage de Nicolas Corbard et Cyril Duponchel
Intervenants:
- Jérôme Chapé, délégué FO des salariés d'Amcor
- Me Elise Brand, avocate des salariés d'Amcor
- Nathalie Bonnet, membre du CHSCT