Vidéoprotection à Putanges-le-Lac : opposés au projet, des habitants demandent une consultation publique

Un collectif citoyen de Putanges-le-Lac, dans l'Orne, s'oppose à un projet de vidéoprotection de la mairie. Ces habitants réclament, via une pétition, une consultation publique sur le sujet.

Symboliquement, une dizaine de membres du collectif "Vivre Ensemble à Putanges" ont fait le déplacement en mairie, ce vendredi 21 octobre.

Objectif : déposer une pétition réclamant l'organisation d'un "référendum d'initiative locale" dont la question serait : "Souhaitez-vous le déploiement de caméras de surveillance sur la voie publique de la commune de Putanges-le-Lac ?"

Pour qu'une telle demande de consultation soit étudiée en conseil municipal, le collectif a dû recueillir les signatures de plus de 10% des 1630 habitants inscrits sur les listes électorales. Selon eux, c'est désormais chose faite, avec 211 signataires.

Que les gens soient pour ou contre, sur un sujet aussi clivant, le collectif estime qu'il est important de demander leurs avis.

Aurélie Lacaine

Membre du collectif

Un projet de 21 caméras

En début d'année 2022, le conseil municipal de Putanges-le-Lac a voté l'installation de la vidéoprotection, notamment pour éviter des dégradations.

Plusieurs endroits seraient concernés : les entrées de la commune, les abords des édifices publics et le périmètre de la plaine multisports. Montant : 200 000 euros. 

"C'est pharaonique par rapport aux subventions et aux aides dans d'autres domaines que ce soit la culture, l'éducation oule social", estime Sébastien Lelièvre, membre du collectif. "Dans les dernières statistiques que nous avons retrouvées, il n'y a rien : zéro crime, zéro délit, seulement quelques dégradations mineures mais qui ne justifient pas un tel dispositif de vidéo surveillance, qui est surtout motivé par un lobby de la sécurité."  

En juin dernier, Sébastien Leroux, maire de la commune, tenait à rassurer : "Les images seront effacées tous les quinze jours, il n'y aura pas de reconnaissance faciale. On est sur quelque chose qui a un rôle de dissuasion, pour la tranquillité publique, une meilleure protection des biens publics et de la sécurité des personnes."

Il n'y a pas de peur, ni d'appréhension à avoir (…) Il n'y aura personne derrière les écrans, pour regarder en permanence ce qui se passe. C'est un outil complémentaire à l'action des services de gendarmerie.

Sébastien Leroux

Maire (LR) de Putanges-le-Lac

Une consultation sera-t-elle organisée ?

"Dans un premier temps, nous allons constater la légalité du dépôt. Nous allons vérifier que les signataires sont bien inscrits sur les listes électorales", explique Jeanne Guillouet, seconde adjointe au maire de Putanges-le-Lac.

Plusieurs étapes viendront ensuite : si le document est conforme, il sera mis à l'ordre du jour du prochain conseil municipal, sûrement en décembre. Puis, "si la majorité des conseillers municipaux sont d'accord, on organisera éventuellement une consultation." 

Dans le cadre d'une consultation publique, rien n'oblige une municipalité à tenir compte des résultats. 

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