Débarqué il y a quelques jours en Arabie saoudite, Jim Moisa s'apprête à participer à la plus grande course au monde, le Dakar. Le pilote argentanais y participe avec une bande d'amis pour qui il s'agit de l'aventure d'une vie.
C'est l'histoire d'une bande de copains qui s'est lancé un défi fou : participer ensemble au Dakar. Passionnés de moto, c'est un euphémisme, ils ont créé il y a quelques années la société Enduro Normandie, pour pouvoir organiser des randonnées et des trails dans l'Ouest.
Ce vendredi 3 janvier, les voilà sur la ligne de départ de ce qu'ils considèrent comme "la plus grande course au monde". Parmi eux, Jim Moisa. À 35 ans, il a conscience qu'il va participer à une expérience pas comme les autres. "Je ne le vois pas comme un rêve pour le moment. Je pense que ce sentiment-là arrivera quand je serai là-bas, seul, sur ma moto, dans le sable", nous expliquait-il quelques jours avant Noël.
Même s'il s'apprête à passer de longues heures dans le sable, l'instructeur moto argentanais garde les pieds sur terre. Il sait d'où il vient et à l'heure de s'élancer, n'oublie pas que le chemin a été long.
Il y a un temps de préparation : les courses qualificatives, le temps investi pour le sport, l'entraînement sur la moto. Il y a eu tellement d'étapes, un processus tellement long. On nous avait dit "Pendant un an, vous ne pourrez rien faire d'autre que ça", et c'est exactement ça.
Jim Moisa, pilote moto sur le Dakar
Jim Moisa a déjà participé à des rallyes, notamment au Maroc, mais ne s'était jamais engagé sur une course aussi longue, de deux semaines. À l'heure de s'élancere, il y a plus d'excitation que de peur pour celui qui est né dans une famille de motards, qui a été bercé dans l'univers mécanique.
Une bande d'amis en Arabie
En Arabie saoudite, il ne part pas seul, mais avec cinq comparses : deux motards et trois mécaniciens. "On a créé notre équipe d'assistance, on a emmené notre camion, acheté nos pièces. C'est sûr que l'on fera des erreurs, mais je n'avais pas envie d'être materné. Je voulais faire ça avec des gens que je connais", commente celui qui portera le dossard n°120.
Pour toute l'équipe, un objectif en tête : que tout le monde puisse rallier la ligne d'arrivée finale. Sur leurs réseaux sociaux, ils tâcheront de relater leurs aventures au quotidien. Leur projet n'a pu se réaliser qu'à travers le soutien de proches, mais aussi d'inconnus. En quelques mois, pour boucler leur budget, ils ont fédéré une communauté, qui ne manquera pas de suivre avec intérêt leur périple en Arabie saoudite.