Le naturopathe de l'Orne, accusé de dopage dans le cyclisme français, et déjà condamné en septembre dernier à Caen mais aussi en 2014 et 2013, se retrouve à nouveau au centre d'une enquête. Celui que l'on surnomme Docteur Mabuse a été interpellé ce matin près d'Argentan et placé en garde à vue.
Bernard Sainz, que tout le monde surnomme Docteur Mabuse, est à nouveau entendu depuis ce lundi 20 novembre, par les enquêteurs pour dopage et son rôle présumé dans cette nouvelle affaire.
Le naturopathe, au centre de la polémique , a déjà du repondre à différentes accusations dans le monde du cyclisme amateur et semi-professionnel.
Arrêté ce lundi à son domicile d'Alménèches, dans l'Orne, près d'Argentan, Bernard Sainz a été placé en garde à vue dans le cadre d'une nouvelle enquête.
Une information judiciaire avait été ouverte à Paris après la diffusion d'un reportage dans l'émission d'Elise Lucé Cash Investigation, sur France 2, tourné en 2016 en caméra cachée, le montrant en train de donner des protocoles de dopage à des cyclistes.
Bernard Sainz, 74 ans, est soupçonné de plusieurs infractions au Code de la santé publique. L'enquête vise des faits d'"exercice illégal de la médecine, incitation à l'usage de substances interdites aux sportifs dans le cadre d'une manifestation sportive, aide à l'utilisation de substances interdites aux sportifs dans le cadre d'une manifestation sportive et complicité d'acquisition et de détention illicite de substances vénéneuses", a détaillé à l'AFP une source judiciaire.
Bernard Sainz a fait appel de sa condamnation de Septembre 2017
Début septembre, Bernard Sainz, qui se présente comme "un spécialiste des médecines douces", a été condamné à neuf mois de prison ferme dans une affaire de dopage dans le monde du cyclisme amateur et semi-professionnel, malgré ses constantes dénégations. Condamnation dont il a fait appel, selon son avocat, Me Stéphane Mesones.
Il avait déjà été condamné en 2014 à deux ans de prison dont vingt mois avec sursis pour incitation au dopage et exercice illégal de la médecine mais aussi en 2013
à 3.000 euros d'amende dans une affaire liée à des pratiques de dopage de chevaux.