Evan Jean est jugé devant la cour d’assises de l’Orne, du 16 au 18 septembre, pour l'assassinat de Laura Tavares. La jeune femme de 22 ans avait été retrouvée morte chez elle à Alençon, en janvier 2021. Son ex-petit ami avait reconnu sa culpabilité deux jours plus tard.
Trois ans après le féminicide de Laura Tavares, son ex-petit ami devra répondre de ses actes. À partir de lundi 16 septembre, Evan Jean sera jugé devant la cour d’assises de l’Orne pour le meurtre avec préméditation de la jeune femme de 22 ans, en janvier 2021 à Alençon.
Actuellement en détention provisoire à la maison d’arrêt des Croisettes de Coulaines, à côté du Mans, l'accusé de 24 ans est soupçonné d'avoir tué la victime de plusieurs coups de couteau et de marteau. Un déferlement de violence qui aurait pour origine leur séparation, survenue quelques mois plus tôt.
Il avait reconnu le crime, en avouant "une grosse bêtise"
L'ex-compagnon de Laura Tavares, de tempérament violent et jaloux, s'était rendu au commissariat d'Alençon deux jours après la découverte du corps. Il avait alors reconnu le crime en avouant "une grosse bêtise". L'absence de l'apprentie coiffeuse avait alerté sa patronne qui s'était rendue à son domicile, jeudi 14 janvier, pour s'enquérir de son état de santé. Elle avait retrouvé le corps de Laura ensanglantée.
La disparition de la jeune femme avait créé l'émoi à Alençon. Ses amis du CFA et ses proches s'étaient spontanément rassemblés au pied de son appartement, rue Saint Blaize, pour y déposer des fleurs. Une marche blanche réunissant 350 personnes avait été organisée pour lui rendre hommage, la semaine suivant son décès. Un cortège qui a réclamé le "stop aux féminicides" et aux violences infligées aux femmes.
"Une scène d'une rare violence et d'une exceptionnelle brutalité"
En avril 2022, dans le cadre de l'enquête diligentée par le pôle criminel de Caen, Evan Jean a été confronté à la cruauté de son geste. "Une scène d'une rare violence et d'une exceptionnelle brutalité", précisait alors François Coudert, le procureur de la République d'Alençon. L'homme encourt désormais la peine de prison à perpétuité.
