Un tableau du 18e siècle, caché dans le clocher de l'église de Saint-Cormier-des-Landes (61), a été retrouvé par une habitante du village, passionnée d'histoire religieuse. L'oeuvre d'art, qui représente le Christ et la Samaritaine, dormait dans le clocher depuis 1906. Il pourrait bénéficier d'une restauration.
Il était caché dans le clocher de l'église depuis 1906. Un tableau, représentant le Christ et la Samaritaine, a été retrouvé par une habitante passionnée d'histoire religieuse, dans le clocher de l'église de Saint-Cornier-des-Landes (61).
Il s'agit probablement d'une copie de l'œuvre de Philippe de Champaigne, "le Christ et la Samaritaine", qui est exposée au musée des Beaux-Arts de Caen.
Cette huile sur toile du 18e siècle a souffert des affres du temps. La surface est encrassée, le vernis oxydé et la toile, par endroits, déchirée. Rien de plus normal pour une œuvre d'art qui a séjourné plus d'un siècle dans un endroit humide et poussiéreux.
Le tableau a été retrouvé par une habitante du village. Elisabeth, passionnée d'histoire religieuse, savait qu'au moment de la séparation de l'Église et de l'État en 1905, des habitants du village s'étaient opposés à l'inventaire qui a été fait le 2 mars 1906.
À l'époque, les habitants du village ne se sont pas laissés faire. Ils ont barricadé l'église et caché tout ce qui avait de la valeur dans le clocher de l'église.
Elisabeth Barriere
Une restauration s'impose
La toile découverte dans le clocher de l'église est abimée. Une sorte de pourriture recouvre l'intégralité du tableau, mais une restauration est possible. "Sous cette couche, les pigments de peinture sont encore bien présents. En nettoyant cette pourriture, on devrait retrouver les peintures d'origine" certifie Pauline de Poncheville, la responsable des œuvres d'art à la fondation "la Sauvegarde de l'Art Français".
Une souscription participative vient d'être lancée pour trouver des donateurs, qui pourraient financer la restauration de la toile, dont le coût est estimé à plusieurs milliers d'euros.
En attendant peut-être de retrouver sa place dans la nef de l'église, la toile repose dans un bâtiment de la commune, bien au chaud, sous le regard attentif d'Élisabeth.