Norhuil, une entreprise de l’Orne, a developpé une huile de Colza au goût de beurre. Un nouveau produit qui lui permet de remporter un trophée de l’agroalimentaire normand.
Et si vous remplaciez le beurre par de l’huile de colza ? Une idée qui semble séduire en tout cas les industriels en pleine crise du beurre.
« Nous avons des contacts avec des professionnels de la viennoiserie, de la briocherie… Avec notre huile au goût de beurre, vous pouvez fabriquer des biscuits, des cakes, des croissants… », énumère Michel Pottier, le patron de Norhuil.
Il faut dire que cette huile est hautement compétitive en ce moment. Faites le calcul : il faut une tonne d’huile (à moins de 3000 euros) pour remplacer trois tonnes de beurre (soit environ 21 000 euros).
« On est assailli de coups de fil. Cela attise la curiosité. Bien sûr, lorsque nous avons commencé à travailler sur ce produit il y a un an, nous ne pouvions pas prévoir la flambée du prix du beurre », précise Michel Pottier.
Une huile vegan, casher et top secrète !
L’idée est venue lors d’un salon. Un professionnel de la restauration collective a demandé à Michel Pottier de lui créer une huile traçable, naturelle, locale, et ayant le goût du beurre.
« Nous avons alors consulté des aromaticiens et le laboratoire Actalia à Saint-Lo dans la Manche. Je ne peux pas vous dire comment elle est fabriquée, notre recette est secrète. »
En tout cas, cette huile est vegan et casher. Norhuil, fondée en 2006, produit 4000 tonnes d’huile et 10 000 tonnes de tourteaux par an. Le tout à partir de colza acheté à 85% en Normandie, et sans adjuvant chimique.
L'Iran, la Chine et l'Egypte séduits par cette huile
Norhuil va travailler prochainement avec un groupe iranien, après avoir fait le voyage là bas il y a un an. « Ils utilisent les tourteaux pour nourrir les poissons, notamment les esturgeons pour le caviar ». Les marchés égyptiens et chinois sont aussi séduits par les produits.
Ce mardi, l’huile au goût de beurre de Norhuil reçoit le prix santé et nutrition des trophées de l’agroalimentaire en Normandie. « Une consécration qui récompense l’innovation », se réjouit Michel Pottier.
