Faute de médecins à la Ferté Macé, des médecins retraités ont accepté d'assurer des consultations à l'hôpital. Dans la commune, il ne restait plus que deux généralistes pour 6 000 habitants.
Des médecins sortent de leur retraite pour reprendre les consultations
La solution peut paraître étonnante : pour lutter contre la désertification médicale et remplacer d'une certaine manière deux médecins partis à la retraite, il a été fait appel... à des retraités. Depuis le 15 janvier, trois généralistes à la retraite ont accepté de reprendre les consultations. A eux tous, ils se partagent le travail d'un seul généraliste. Ils se relaient dans un cabinet créé au sein même de l'hôpital, dans une pièce qui accueillait avant cela un service administratif.Le docteur Bugaut n'aura pris que 15 jours de retraite avant de revenir à ses consultations : "rien que pour des renouvellements simples ou des affections bénignes ça peut déjà aider à décongestionner un peu au moins les médecins qui sont en ville qui eux sont déjà surchargés". Les médecins retraités ont accepté cet emploi temporairement. Ils espèrent qu'une solution perenne puisse être trouvée.
Le reportage de D.Migneau et N. Corbard
Sont interviewés : Alain Bugaut, médecin retraité / Jean-Pierre Gressant, médecin retraité à l'origine du projet/ François Ponchon,
directeur du centre hospitalier intercommunal des Andaines
Une notion souple de médecin-référent sera retenue par la sécurité sociale
En décembre dernier, une réunion publique était organisée autour de cette pénurie de médecins, à la Ferté-Macé. Faute de solution, l'appel à des médecins retraités avait rapidement été lancé. Dès le mois de janvier,"les gens pourront appeler l'hôpital pour avoir des rendez-vous comme avec n'importe quel médecin en ville. Et la sécurité sociale sera souple avec la notion de médecin-référent pour que les gens puisse être remboursés normalement", indiquait alors Jacques Dalmont, maire de la Ferté-MacéPénurie de médecins à La Ferté-Macé : des retraités appelés à la rescousse !
Le centre hospitalier des Andaines a demandé à trois médecins retraités de reprendre un peu de service au mois de janvier afin d'assurer des consulations à l'hôpital. En ville, le désert médical avance : à partir du 1er janvier, il ne restera plus qu'un généraliste en activité.