Une soixante de véhicules d'époque sont à découvrir à la maison des sapeurs-pompiers de l'Orne à Saint-Julien-sur-Sarthe. Les bénévoles réparent ces engins dans le musée, inauguré en juillet après dix ans de fermeture.
Au chevet d'une Delahaye rouge de 1920, un petit groupe de passionnés se relaient avec des outils à la main. Ils sont aux petits soins pour réparer le moteur, un peu délicat, de l'ancien véhicule de pompiers, âgé de 104 ans.
C'est l'une des pépites que les bénévoles da la maison des sapeurs-pompiers de l'Orne ont à coeur de présenter aux visiteurs, jeudi 25 juillet.
Des engins de la Révolution
Ce nouvel espace muséal, situé au 18 route de Mamers à Saint-Julien-sur-Sarthe, ouvre ses portes au public tous les jeudis. Le batîment de 1200 m² abrite une soixantaine de véhicules d'exception et d'objets anciens, remontant à l'époque de la Révolution française.
Une plongée dans l'histoire des pompiers, portée par un groupe de passionnés, qui dure depuis la fin des années 1980. Le dernier musée à Bagnoles-de-l'Orne avait fermé il y a dix ans, faute d'espace suffisant pour exposer les pièces.
Ce que j'aime le plus, c'est la petite histoire de ces engins. Leur découverte, les endroits où ils sont passés et qui les as touchés.
Dominique Groutel, le conservateur du musée
Peu d'engins proviennent de l'Orne. Les bénévoles les récupérent principalement dans l'Est de la France, où se trouve un vivier de véhicules hippomobiles, dit aussi d'attelage. Des dons de collectionneurs viennent également agrandir la collection.
"Nous réparons les véhicules avec des pièces d'origine qui coûtent extrêmement cher", ajoute Dominique Groutel, sapeur pompier pendant 50 ans. Pour remplacer un pneu ancien par exemple, il faut compter entre 400 et 500 euros.
90 bénévoles mobilisés
Outre une aide de la fondation du patrimoine destinée à l'achat des véhicules, le musée ne touche aucune subvention. Entre 85 à 90 personnes bénévoles ont aidé à l'aménagement et l'inauguration du lieu. Au quotidien, ce sont des passionnés et des anciens sapeur-pompiers qui l'entretiennent.
Grâce à leur savoir-faire, d'anciens véhicules peuvent de nouveau circuler. "Ce sont des pièces très fiables. Par contre ce n'est pas une direction assistée donc faut se servir de ses bras", plaisante Guy Maullet, soldat du feu pendant 38 ans, qui parvient finalement à allumer le moteur de la Delahaye.
Dans les mois à venir d'autres pièces s'ajouteront à la collection, déjà bien fournie, de la maison des sapeurs-pompiers de l'Orne.
La maison des sapeurs-pompiers de l'Orne, 18 rue de Mamers à Saint-Julien-sur-Sarthe. Ouverture au public tous les jeudis et sur rendez-vous pour les groupes. Entrée gratuite pour les enfants.