L’annulation des animations - notamment autour de Noël - en lien avec la crise sanitaire, complique la situation pour des éleveurs, privés des revenus de la location de leurs animaux.
Vous les voyez lors des animations pour les fêtes de fin d’année, les fidèles compagnons du Père Noël : les rennes ! Mais cette année 2020 est décidément bien différente… Alors qu’un 22 décembre, le renne de Michelle Royere devrait recevoir les caresses des enfants, il est aujourd'hui sans activités. Pour le plus grand regret de cette propriétaire d’animaux du Clos des dromadaires situé à Villers-en-Ouche, dans l'Orne.
Dromadaires, ânes, poneys, chevaux, lamas, alpagas et renne, Michelle Royere est propriétaire de 56 animaux, ce qui lui demande un grand investissement.
C’est un budget et du monde à nourrir... Ça fait environ 1500 euros par mois de nourriture pour tous les animaux.
"Tant que je vivrai je continuerai"
Depuis 1977, Michelle Royere est propriétaire d'animaux et en charge de leur location pour des événements, des animations et des tournages de films ou de pubs. La majorité de ces activités ont été annulées cette année. Un manque à gagner pour cette passionnée dont les réserves s’amenuisent. "Je ne veux pas qu’il leur arrive un malheur… Il faut qu’ils mangent mes animaux. Ils n’ont pas demandés ça… Et je ne vais pas vendre mes ânes pour qu’ils finissent en saucisson… Non ! Mes animaux j’y tiens", s’exclame Michelle la voix nouée et les yeux mouillés derrière son masque en tissus. "J’ai commencé en 1977. Tant que je vivrai je continuerai", annonce-t-elle.
Alors, Michelle a décidé d’ouvrir une cagnotte en ligne afin de réunir des fonds pour la nourriture et les soins vétérinaires. Des fonds pour lui permettre de tenir en attendant des jours meilleurs… A ce jour 615 euros ont été récoltés.
Reportage au Clos des dromadaires