Une vingtaine de familles se sont rassemblées, samedi 27 juin, pour une marche blanche à La Ferté-Macé, dans l'Orne, en mémoire d’Elaïa, un bébé de 17 mois, retrouvée morte le 11 juillet dans une habitation de cette commune. La mère de l'enfant et son compagnon ont été mis en examen pour "privation de soins ayant entraîné la mort".
Une vingtaine de familles se sont rassemblées, samedi 27 juin, pour une marche blanche le long du lac de La Ferté-Macé (Orne) en mémoire d’Elaïa, un bébé de 17 mois, retrouvée morte le 11 juillet, dans une habitation de cette commune de 5 100 habitants.
Le corps sans vie du nourrisson avait été découvert par les pompiers, appelés sur place, au domicile du compagnon de la mère d'Elaïa. La mère du bébé, son compagnon et la mère de cet homme ont été mis en examen, le 14 juillet, pour "privation de soins ayant entraîné la mort" et placés en détention provisoire.
Hommage spontané
Dans la commune, le décès de la fillette a suscité l’émoi. L'hommage de ce samedi a été organisé spontanément par les habitants. Après une marche d’une quarantaine de minutes, le cortège s’est arrêté sur la plage du lac pour inscrire le prénom de la petite fille dans le sable. Des enfants, parents et grands-parents y ont pris part.
"Quand il y a un bébé qui part, comme ça, dans des conditions un peu bizarres, c'est toujours compliqué", témoigne Céline Menon, résidente du village et organisatrice de la marche. "La marche blanche me tenait à cœur étant donné que c'est un bébé. Je trouve ça inacceptable que ça se soit passé comme ça. Des choses comme ça ne devraient pas arriver", abonde Laëtitia Bertille, présente avec sa fille.
Les services sociaux alertés
"Ça réveille des consciences. On se dit que c'est arrivé à côté de chez nous, que ça peut arriver un peu plus loin. Et ce n'est pas normal qu'aujourd'hui, tous les cinq jours, un enfant décède en France dans des conditions pareilles", s'émeut Arnaud Fournière, un habitant. Les résidents de La Ferté-Macé ont été rejoints par plusieurs élus locaux. "C'était important que les citoyens soient là, aussi quelques élus, pour dire que ce genre de drame ne doit pas se reproduire", lance José Collado, conseiller départemental de l'Orne, au milieu du cortège.
Plusieurs habitants avaient déposé des mains courantes en gendarmerie, ces derniers mois, après avoir assisté à des scènes de maltraitance et de violences contre Elaïa. Le procureur de Caen confirme que les services sociaux avaient été alertés avant le drame.