Vuelta 2024. Guillaume Martin "pas archi-focalisé sur le classement général" avant le départ à Lisbonne

Il y aura peu de coureurs français au départ du Tour d'Espagne, ce samedi 17 août. Guillaume Martin, lui, est le seul Normand en lice. Encore fatigué après sa 13e place au Tour de France, il ne s'estime pas apte à jouer le général dans une Vuelta qui s'annonce dure et ouverte.

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C'est au Portugal, à Lisbonne, que Guillaume Martin s'apprête à prendre le départ... du Tour d'Espagne. Cette année, et pour la cinquième fois seulement dans son histoire, la Vuelta s'expatrie pour s'élancer par un contre-la-montre autour de la capitale lusitanienne.

Troisième virée estivale en Espagne

Le leader de la Cofidis fait partie des 16 Français en lice pour cette 79e édition de la course ibérique. Il s'agira de sa troisième participation, après 2020 (14e, vainqueur du classement de la montagne), et 2021 (9e). Cela dit, il concède ne pas être dans la forme de sa vie. "Il y a encore un peu de fatigue d'après Tour. Je n'avais pas de super sensations à l'entraînement ces derniers temps. Je ne cache pas que je m'attends à souffrir en première semaine".

Après une Grande Boucle à la "densité phénoménale" terminée à la 13e place (premier Français), Guillaume Martin a coupé durant une semaine. Enfin "coupé", il a quand même pris le temps de grimper sur le vélo pour remporter le criterium de Lisieux. Cette année, la Vuelta s'élance une semaine plus tôt que d'habitude, ce n'est donc pas étonnant que le Normand estime qu'il lui manque "une semaine à dix jours d'entraînement pour être en forme". 

En l'état, je ne me sens pas apte à jouer le général. Après je peux perdre du temps, en regagner, on ne sait jamais trop ce qui peu se passer, mais je ne me déclare pas archi-focalisé sur le général. 

Guillaume Martin (Cofidis) avant le départ de la Vuelta 2024

Comme à son habitude, le coureur ornais va tâcher d'être "sérieux et essayer de donner le maximum". Alors qu'il dispute son dernier grand tour avec le maillot de la Cofidis sur les épaules, et après une petite polémique au sortir du Tour, il réaffirme son implication totale envers sa formation : "Je suis compétiteur des courses sur lesquelles je m'aligne, peu importe le maillot".

L'an prochain, c'est celui de la Groupama-FDJ qu'il portera, dans une volonté de "voir de nouvelles personnes, de nouvelles méthodes, du nouveau matériel".

Une Vuelta "dure et ouverte"

Alors que les cannibales Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel ne sont pas au départ de l'édition 2024, le plateau de la Vuelta demeure relevé avec le lauréat sortant Sepp Kuss, le triple vainqueur Primoz Roglic (2019, 2020 et 2021) et les ténors Adam Yates, Richard Carapaz, Carlos Rodriguez ou Mattias Skjelmose.

Une liste qui fait dire à Guillaume Martin que la course sera encore une fois relevée. "Peut-être que de l'extérieur, on se dit qu'il n'y aura pas les mêmes coureurs que sur le Tour de France, mais je trouve qu'il y a une densité comparable à celle des autres grands tours". Le Normand prédit notamment un gros niveau en montagne.

D'autant que si l'on se penche sur le profil des étapes, on se rend compte qu'il y a au programme 5 000 m de dénivelé positif de plus que sur la Grande Boucle, avec un kilométrage total moins important.

Davantage de relief, ce n'est d'ailleurs pas pour déplaire à Guillaume Martin. Il aura "plus de chances" de se montrer, sur une course "toujours un peu plus ouverte, où davantage d'échappées vont au bout".

Avec pourquoi pas l'opportunité d'enfin glaner un succès en World Tour, pour sublimer une saison jusqu'à maintenant "mitigée", de l'aveu même du principal intéressé. Ce serait une belle manière de tourner la page du chapitre Cofidis, qui aura duré cinq saisons dans la remarquable carrière du coureur ornais.

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