Une cinquantaine de bateaux britanniques pêche la coquille Saint-Jacques à 12 miles au large de la baie de Seine. Ils sont accusés de surpêche et de concurrence déloyale
Chaque année, la tension monte entre pêcheurs normands et britanniques. 2016 ne fait pas exception.
Les pêcheurs anglais ont pris l'habitude de "tirer les premiers" en début de saison de pêche à la coquille Saint-Jacques. Ils devancent les bateaux français sur les meilleurs gisements de la Baie de Seine.
Le président du comité des pêches de Normandie explique qu'un coquillard britannique pêche "au minimum 10 à 15 tonnes par jour sur 7 jours" alors qu'un équipage français est limité à 2 tonnes par jour sur 4 sorties en mer hebdomadaires.
Reportage de Frédéric Nicolas et Olivier Flavien
Intervenants : Yohann Famery, pêcheur ; Pascal Coquet, président du Comité régional des pêches de Haute-Normandie, Sébastien Jumel, maire (PC) de Dieppe
La ressource menacée, le marché français "inondé de coquilles congelées anglaises"
Les maires de Dieppe et du Tréport alertent le secrétaire d'Etat chargé de la pêche dans un courrier. Ils décrivent :
« une montée de la tension, générée par la présence d’au-moins une cinquantaine d’unités de pêche de 12 à 38 mètres qui ne sont pas soumises aux mêmes règles que celles qui ont été consenties par les pêcheurs ressortissants français afind’assurer le maintien et l’avenir de la ressource"
Sébastien Jumel et Laurent Jacques demandent au secrétaire d'Etat qu'il " saisisse d’urgence ses homologues anglais,
irlandais et les autorités européennes concernées « pour mettre un terme à ces pratiques de pêche dommageables et rechercher les voies d’un accord qui permettra l’adoption de règles communes à tous les professionnels français ou étrangers qui pêchent la coquille ».