Etrange histoire que celle d'Alain Franc. Ce sexagénaire dieppois a découvert que le tribunal d'instance de Paris l'avait déclaré décédé. Il lui incombe de prouver qu'il est bien vivant pour continuer à toucher sa retraite.
La vie suit parfois d'étranges chemins. En l'occurrence celui d'un acte de décès du tribunal de Paris. L'histoire débute en novembre 2016. Alain Franc, 67 ans, ne touche pas l'argent de sa pension. Il prend contact avec l'assurance retraite mais il ne reçoit aucune explication. Quelques semaines plus tard, un agent de l'assurance maladie l'informe que sa carte vitale va être désactivée. Le motif est des plus étonnants. Alain Franc est considéré comme mort alors même qu'il répond en personne au fonctionnaire.
Une longue procédure judiciaire
L'acte de décès a été rédigé par le tribunal d'instance de Paris. Il met fin à une longue procédure initiée par le frère ainé d'Alain. Les deux frères sont brouillés depuis 1992. Et l'ainé a entamé une procédure de disparition pour débloquer la succession de leur mère morte en 2016. Depuis l'ainé est lui aussi décédé mais sa veuve a poursuivi la démarche en justice débouchant sur l'acte de décès d'Alain Franc.
Alain doit prouver qu'il est bien en vie
Le dieppois a demandé un certificat de vie au commissariat. Cependant le document ne suffit pas à la caisse d'assurance retraite. Le sexagénaire doit entreprendre une action en justice pour faire annuler le certificat de décès. Pour le moment, il ne touche que la pension de sa complémentaire, cette dernière n'ayant pas été informée "de son décès".
Alain Franc a été déclaré mort par erreur par un tribunal. Il ne touche plus sa retraite et doit prouver qu'il est toujours en vie.
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